Le président haïtien Jean Bertrand Aristide met en garde contre des problèmes institutionnels si les élections législatives et locales ne se tiennent pas à la fin de l’année ou dans les six (6) premiers mois de 2003. Dans des déclarations faites le mardi 11 juin 2002 à l’hôtel Montana, le chef de l’Etat s’est montré on ne peut plus pressé de lancer le processus électoral. Jean Bertrand Aristide a insisté sur la possibilité d’un vide institutionnel au départ des membres du Parlement Lavalas au terme de leur mandat . La 47ème législature issue des élections contestées du 21 mai 2000 pourrait cesser ses activités à la fin de cette année ou durant l’année prochaine si le parti au pouvoir Fanmi Lavalas maintient sa proposition d’écourter le mandat des députés et sénateurs élus il y a deux (2) ans. Les élections législatives et locales du 21 mai 2000 représentent le noeud cordien de la crise politique qui affecte l’ensemble des secteurs du pays . L’Opposition représentée par la Convergence Démocratique réclame leur annulation tandis que la communauté internationale insiste sur les corrections à apporter à ce scrutin qui a donné une majorité écrasante à la formation politique de Jean Bertrand Aristide . La communauté internationale à travers l’Organisation des Etats Américains (OEA) réclame sans succès depuis plus de vingt-quatre (24) mois un accord politique pour relancer le processus démocratique à travers l’organisation de nouvelles élections et dégeler les fonds destinés à Haiti . Un conseil électoral a été mis sur pied par le président Aristide de retour au pouvoir en février 2001 mais cette institution est moribonde. L’Opposition ignore cette équipe désignée par le chef de l’Etat et réclame un conseil équilibré et un climat propice à la tenue d’élections législatives et locales .
Jean Bertrand Aristide veut organiser des élections au plus vite pour éviter un vide institutionnel
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