Bon nombre de magasins ont levé leurs rideaux de fer, le mercredi 12 juin 2002, au centre villle de Port-au-Prince après le mouvement de protestation de mardi contre l’augmentation des actes d’insécurité. Les activités ont repris pour les commerçants qui ne cachent pas leur inquiétude. Sans garantie, sans aucune promesse de changement ,les propriétaires de magasins du bas de la ville ont recommencé à recevoir les clients , notamment à la rue du Quai, à la rue du Magasin de l’état et au Boulevard Jean Jacques Dessalines communément appelé « Grand Rue » dans la prudence. Mesures de sécurité renforcées avec des agents de sécurité postés devant et derrière des grilles en fer forgé donnant plutôt aux magasins une allure de camp militaire, les propriétaires auront tout fait pour retrouver une certaine quiétude qui ne vient toujours pas. L’insécurité est partout, la psychose est dans tous les esprits . Panique, cambriolage , assassinat , hold -up, les cas d’insécurité ne se comptent plus au centre ville de Port-au-Prince, et dans tous les cas, c’est le commerce qui fait les frais. Situation exaspérante, intenable , les mots ne manquent pas aux commerçants pour exprimer leur ras-le-bol face à l’insécurité. Si certains espèrent des changements d’autres se disent carrément découragés. Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haiti (CCIH) , Maurice Lafortune , se déclare scandalisé par le banditisme qui frappe le secteur commercial à Port-au-Prince. M. Lafortune qualifie d’inacceptable cette situation qui représente une grave menace pour les commerçants. Le président de la CCIH appelle les autorités policières à assumer pleinement leurs responsabilités pour mettre un terme à l’action des bandits qui font la loi au centre-ville.
Les commerçants reprennent les activités à Port-au-Prince sur fond d’inquiétude
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