Le Président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, souhaite que des modifications soient apportées au mandat de la force onusienne déployée en Haïti qui doit être bientôt renouvelé par le Conseil de sécurité de l’ONU. Le parlementaire élu sous la bannière du parti politique « Lespwa » demande au gouvernement en place de « revisiter le mandat de la Minustah ». Pour le sénateur Joseph Lambert, la Minustah n’arrive toujours pas à créer un environnement sécuritaire et stable propice à la relance de l’économie haïtienne. Il souhaite que le Président René Préval organise des séances de travail pour tabler sur la question du renouvellement du mandat de la Minustah. » Je suis pour le renouvellement du mandat de la Minustah en Haïti mais à condition que des modifications soient apportées au sein de cette force onusienne », a déclaré à Radio Métropole le président du Sénat haïtien souhaitant l’implication effective des casques bleus dans la lutte contre l’insécurité dans le pays. La résolution 1542, adoptée à l’unanimité le 30 avril 2004, a autorisé le déploiement de cette mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH) à partir du 1er juin 2004, pour une période de six mois renouvelable. La résolution 1542 prévoit une composante militaire pouvant aller jusqu’à 6700 hommes et une composante de police civile constituée de 1622 hommes. Deux ans après leur déploiement en Haïti, les groupes armés continuent de nuire à la stabilisation du pays. Dans les quartiers populaires comme Cité Soleil (important bidonville de Port-au-Prince), Grand-Ravines dans la zone de Martissant ( Sud de la capitale), les bandits continuent d’imposer leur loi. Plus d’une vingtaine de personnes ont été tuées lors des affrontements survenus entre groupes rivaux dans le quartier de Grand-Ravines à Martissant dans la nuit de jeudi à vendredi (16,17 juillet 2006). Des soldats sri-lankais de la Minustah (Mission onusienne de stabilisation d’Haïti) qui avaient été dépêchés sur les lieux pour rétablir le calme et évaluer la situation ont découvert les corps de 16 personnes et recensé 3 blessés. A la morgue de l’hôpital général de Port-au-Prince, les organisations de défense des droits humains ont recencé une vingtaine de cadavres portant des impacts de projection et des blessures à l’arme blanche.
Joseph Lambert souhaite que des modifications soient apportées au mandat de la Minustah
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