Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté, mercredi 18 juillet, devant le siège social du Conseil électoral provisoire (cep) à Delmas (commune de Port-au-Prince). Les manifestants, pour la plupart, des candidats aux élections municipales et locales, entendaient réclamer la tenue d’élections pour compléter l’équipe gouvernementale. Les manifestants ont dénoncé ce qu’ils appellent « une manoeuvre du pouvoir visant à procéder à la nomination des responsables des mairies et des collectivités. Le sénateur Youri Latortue qui intervenait récemment sur l’importance des élections municipales et locales avait rejeté toute idée de nomination des maires, des Conseils d’Administration des Sections Communales (CASEC) et des Assemblées des Sections Communales (ASEC ). Pour le leader du bloc Décentralisation et Développement Local (DDL) institué au Parlement, la nomination de ces responsables locaux témoignerait d’un manque de respect des collectivités territoriales. » Pour développer le pays, il faut des ressources et compétences nécessaires au niveau des municipalités et des sections », soutient Youri Latortue.Interrogé par Radio Métropole, mercredi 18 juillet, sur les difficultés entravant la bonne marche du processus électoral, le président du Cep a précisé que l’institution qu’il dirige était toujours dans l’attente du décaissement des fonds nécessaires. Max Mathurin a indiqué que les conseillers ne chôment pas et se tiennent prêts à réaliser les prochaines joutes. » On attend toujours le décaissement des fonds nécessaires par le gouvernement pour fixer la date de la tenue des élections municipales et locales ainsi que du second tour des législatives partielles », a déclaré le président du Cep qui a appelé à la patience la population et en particulier les candidats concernés par ces compétions électorales. Le budget élaboré par le Cep pour l’organisation des élections municpales et locales et du second tour des législatives partielles s’élève à environ 14 millions de dollars américains. « Ce budget a été soumis au gouvernement pour les suites nécessaires mais, toujours est-il, les fonds sollicités ne sont pas mobilisés », a révélé Max Mathurin . L’institution électorale a, à plusieurs reprises, lancé un appel à l’endroit des bailleurs de fonds pour qu’ils fassent le nécessaire.Les Etats-Unis et l’Union européenne avaient, en partie, financé à hauteur de 60 millions de dollars américains les élections présidentielle et législatives, organisées en février et en avril 2006. La date du 18 juin 2006 avait été retenue par le Conseil électoral provisoire pour la tenue des élections municipales et locales. Ce scrutin a été reporté à une date ultérieure compte tenu des difficultés économiques auxquelles fait face le Cep.
Manifestation devant le Cep pour réclamer la tenue des élections municipales et locales
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