Josué Pierre Louis, jeune et brillant juriste, a été emporté par l’affaire Bellizaire qui mobilise les acteurs politiques haïtiens depuis un mois.M. Pierre Louis a présenté sa démission au Premier Ministre, Gary Conille, le mardi 22 novembre 2011 quelques heures avant la séance d’interpellation du Sénat. C’est à l’issue d’une rencontre au Palais National entre le chef d’Etat et plus de 10 leaders de commissions sénatoriales, que M. Pierre Louis a fait part de sa décision d’éviter un vote de censure des sénateurs. Ancien commissaire du gouvernement et ex directeur général du Ministère de la justice, M. Pierre Louis n’aura passé que deux mois aux commandes de cet important ministère.De nombreux sénateurs dont Youri Latortue et Joseph Lambert avaient indiqué clairement qu’ils entendaient voter la censure contre le garde des sceaux. Au cours des dernières années M. Pierre Louis avait contribué à la mise en place du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSJP) grâce à une étroite collaboration avec les législateurs.Le président de la commission justice du Sénat, Youri Latortue, ne tarit pas d’éloge pour ce juriste mais estime que la censure était inévitable en raison de l’implication du ministre de la justice dans l’arrestation arbitraire et illégale du député Arnel Bellizaire. D’autre sénateurs dont Kelly Bastien avait également tenté de convaincre M. Pierre Louis de la nécessité de démissionner afin de favoriser un apaisement entre le législatif et l’exécutif. Quelques heures après sa démission le rapport de la commission spéciale avait mis en évidence l’implication du ministre de la justice dans l’arrestation d’un parlementaire en fonction qui constitue une violation de la constitution. L’intérim au ministère de la justice est assuré par le Premier Ministre Gary Conille. LLM / radio Métropole Haïti
Josué Pierre Louis jette l’éponge afin d’éviter un vote de censure
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