Des journalistes haïtiens considèrent le 3 mai comme un jour de réflexions. Pour de nombreux travailleurs de la presse, les conditions ne prêtent pas à la fête car, les journalistes, dans leur majorité, vivent dans des conditions difficiles. Impossible de parler de liberté d’expression, selon Telson Fleurismé de la la Télévision Nationale d’Haïti (TNH). Il invite les autres journalistes à défendre leur droit de vivre comme tous les autres professionnels. “Il est temps de mettre fin à l’exploitation des journalistes utilisés comme un instrument de combat”, déclare Ernst Cadichon de Radio Galaxie. “Ce métier est noble mais le traitement accordé aux membres de la corporation n’est pas acceptable”, déplore Ernst Cadichon. Aux yeux de Claude Bellevue de Radio Ibo, les conditions socio-économiques sont pour le moins préoccupantes et inquiétantes. Même après 15 ans de carrière, le journaliste n’arrive toujours pas à faire face à ses responsabilités élémentaires, souligne-t-il. Il n’y a pas de société démocratique sans la presse, rappellent des journalistes de la capitale. Ils plaident en faveur d’un encadrement adéquat qui leur permettrait d’exercer librement et dans de meilleures dispositions la profession. A l’occasion de la journée mondiale de la presse, l’Association Nationale des Médias Haïtiens a organisé un cocktail à l’intention de tous les membres de la corporation au Ritz Kinam II à Pétion-ville, mardi soir. L’ANMH en a profité pour saluer le rôle important joué par la presse dans la défense des valeurs démocratiques. Le président de l’ANMH, Richard Widmaïer a invité certains médias à respecter les règles du jeu tout en prônant le respect de la liberté de la presse. De son côté, la ministre de la Culture et de la Communication s’est félicité du plein respect de la liberté de la presse sous le gouvernement intérimaire. Magalie Comeau Denis a promis que le gouvernement serait plus ouvert à la presse. Elle a souligné également le rôle important que joue la presse dans le processus démocratique en Haïti.
Journée mondiale de la liberté de la presse: des journalistes expriment leur frustration
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