La 47e Législature dominée par Lavalas fait ses adieux , ce 8 septembre

Les députés issus des élections contestées du 21 mai 2000 tirent leur révérence , ce lundi 8 septembre 2003 . Les parlementaires Lavalas s’apprêtent à quitter la scène sur une note amère car le processus d’amendement constitutionnel qu’ils ont engagé est dans l’impasse . Les élus qui désormais ne pourront travailler que sur convocation à l’extraordinaire du Président de la République, Jean Bertrand Aristide, risquent de faire le constat que le projet de retouche de la Constitution de 1987 demeure un voeu pieux. A l’occasion de la séance en Assemblée Nationale du jour , députés et sénateurs doivent confirmer leur intention de soutenir ou non le projet d’amendement de la Constitution tel que présenté par le régime Lavalas . Si tout se passe bien pour le Pouvoir à la Chambre des Députés , par contre , au niveau du Sénat, la situation est corsée. En effet, il faudra dix-huit (18) sénateurs pour faire passer ce texte relatif à l’amendement de la Constitution lors de la 48e Législature. Des sénateurs influents comme Dany Toussaint et Prince Pierre Sonson ont clairement rejeté cette initiative du Pouvoir Lavalas en évoquant son caractère inconstitutionnel et opaque . En attendant , le premier secrétaire du Bureau du Sénat de la République, Louis Gérald Gilles, défend ce projet . Louis Gérald Gilles dit ne comprendre l’attitude des secteurs qui s’opposent à l’amendement de la Constitution avec un Parlement issu d’élections constestées . Pour sa part, le président de la Chambre des Députés Lavalas, Yves Christallin , est très monté contre les secteurs qui mettent en cause la légitimité des éus du 21 mai 2000. De nombreux représentants de la classe politique leur contestent le droit d’initier une procédure d’amendement de la Constitiution. A cela, Yves Christallin répond que les constituants de 1987 étaient nommés. Pendant ce temps, le projet d’amendement est toujours dans un cul-de-sac. Les 18 voix nécessaires à l’adhésion du Sénat au projet ne sont toujours pas obtenues après le refus de Prince Pierre Sonson et de Dany Toussaint d’endosser le document sans débat préalable au sein de la société. Le vendredi 5 septembre , le représentant national a.i. de Fanmi Lavalas, Jonas Petit, a tenté de rappeler à l’ordre les sénateurs dissidents.

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