Ouverture de l’année scolaire sur fond de marasme économique

Les élèves reprennent le chemin des salles des classes, ce lundi 8 septembre 2003, à travers les dix (10) départements scolaires du pays . Une rentrée qui s’effectue dans un contexte économique extrêmement grave où des parents ont d’énormes difficultés à assumer leurs responsabilités. Dans les différents reportages réalisés par Radio Métropole avant la rentrée, certains parents ont clairement fait comprendre que leurs enfants allaient rater les premiers jours de classes en dépit de la subvention des articles scolaires par l’Etat Haitien . Des responsables de famille qui vont envoyer leurs enfants à l’école révèlent qu’ils bénéficient toujours du soutien de leurs proches en diaspora aux Etats-Unis. D’autres affirment qu’ils sont obligés de diminuer considérablement sur les dépenses consacrées aux loisirs pour faire face à leur responsabilité pendant que d’autres parents indiquent qu’ils se voient obligés des prêts à des taux élévés pour assumer leurs devoirs . Pour de nombreux pères et mères de famille , la situation économique s’est détériorée cette année. Il font remarquer qu’ils ne sont pas en mesure d’éponger certaines dettes alors que les frais scolaires ont augmenté. Certains directeurs d’établissements privés justifient cette augmentation par la hausse du coût de la vie et des frais de location . Ils ont même fait appel à l’Etat pour une subvention . Et, tôt dans la matinée de ce lundi , les premières difficultés étaient enregistrées avec un arrêt de travail des chauffeurs de la région de Carrefour pour protester contre l’état lamentable de la route transversale dénommée « route des dalles » . A l’occasion de la rentrée , le responsable du service de la circulation, le commissaire Will Dimanche , a confié à Radio Métropole que des dispositions ont été prises pour faciliter la tâche aux automobilistes . La réouverture des classes 2003-2004 trouve le ministère de l’éducation nationale en pleine crise caractérisée par un conflit ouvert entre la ministre Marie Carmel Paul-Austin et le directeur général , Camille Gouin, sur fond de corruption. Ce dernier accuse son supérieur de détournement de 14 millions de gourdes avec la complicité d’un groupe de parlementaires.Mme Austin conteste et a esquivé une séance d’interpellation à la Chambre Basse , le mercredi 3 septembre, en réclamant du temps pour compléter son dossier alors que le mandat des députés prend fin ce lundi 8 septembre . Le gouvernement tarde à communiquer les résultats de son enquête.

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