La baisse des réserves nettes de change de la BRH inquiète les milieux économiques

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Deux économistes se sont faits ses derniers jours l’écho sur les ondes de Radio Métropoles, des inquiétudes qui animent le milieu haïtien des affaires.

La rencontre du gouverneur de la Banque de la République d’Haïti avec des journalistes spécialisés jeudi, n’a pas apaisé ces craintes loin de là.

« Visiblement Jean Baden Duvois a tenu à adresser un avertissement aux autorités jeudi lors de son intervention » estime l’économiste Kesner Pharel. Il se montre inquiet du déficit budgétaire abyssal enregistré depuis le début de l’année fiscale. « 35 milliards de gourdes en 6 mois, ce qui laisse présager le double sur l’année, Haïti risque de battre tous les records », note-t-il.

Kesner Pharel reconnait par contre que la circulaire 114-2 a permis de remettre de l’ordre sur le marché de  changes.

Mais il juge que cela risque d’être insuffisant face aux menaces qui pèsent sur l’économie haïtienne. Dans tous les cas de figure, le poids de l’informel dans le domaine du change influence négativement la valeur de la gourde, selon lui.

Pour sa part, l’économiste Enomy Germain n’est pas étonné par les chiffres dévoilés jeudi par le gouverneur de la banque centrale. Il s’alarme lui aussi de la situation des comptes publics et de la diminution des réserves nettes de changes du pays, qui se montent désormais à 550 millions de dollars.

Plaidant lui aussi pour un meilleur encadrement du marché des changes, Enomy Germain dit constater des écarts trop importants entre les différents acteurs au sein d’une économie haïtienne qu’il qualifie de duale, formelle/informelle.

Des analyses qui convergent dans l’ensemble et qui ne nous prédisent pas forcément des lendemains qui chantent.

AL/Radio Métropole

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