Voulant encourager le développement du secteur touristique dans la région septentrionale du Brésil, les dirigeants de la Banque Inter-Américaine de Développement (BID) ont choisi la capitale de l’état du Nord-Est, la ville de Fortaleza, pour organiser la 43ème Assemblée Annuelle de l’institution. A noter que le Brésil, l’un des principaux fondateurs de la BID, a déjà organisé cet événement en deux occasions, en 1961 et en 1980, dans la ville de Rio de Janeiro. Les dirigeants de la principale banque régionale de développement ont indiqué, dans le rapport annuel, que l’institution a approuvé des prêts de l’ordre de 7.9 milliards de dollars durant l’année 2001, un montant record pour le programme de prêt régulier. En raison de la détérioration de la crise politique haïtienne au cours des dernières années, les responsables de l’institution financière multilatérale ont décidé de ne pas décaisser des fonds alloués à travers de prêts votés par la BID. Ces prêts destinés à des secteurs sociaux comme la santé et l’éducation, sont estimés à quelque 200 millions de dollars US. Les dirigeants du régime Lavalas au pouvoir en Haïti avaient sévèrement critiqué la position adoptée par la BID de ne pas décaisser les fonds. Certains membres du parti au pouvoir avaient considéré ce comportement comme un ‘‘acte terroriste’’ arguant que le gouvernement haïtien payait des intérêts sur ces prêts que la BID refusait d’honorer. Le représentant de la BID en Haïti, M. Gerard Johnson, avait, par la suite, démenti cette information sur les ondes de Radio Métropole. Les gouverneurs de la BID analyseront au cours de cette assemblée annuelle la proposition d’établir le niveau de prêts à 26 milliards de dollars US pour la période 2002-2004, incluant de spéciales lignes de crédit pour supporter les pays membres faisant face à des situations d’urgence ou critiques. Haïti répond logiquement aux conditions pour l’obtention de tels prêts mais les protagonistes sont loin de trouver une solution à la crise politique qui ne cesse d’aggraver la situation économique et sociale du pays. Il convient de souligner qu’une délégation haïtienne conduite par le ministre de la Planification et de la Coopération Externe, M. Marc L. Bazin, arrivera au cours du week-end dans la ville de Fortaleza pour participer à l’assemblée des Gouverneurs de la BID. L’on attend pour voir le message du gouvernement dont la position est très délicate avec les institutions financières multilatérales. Kesner Pharel – Economiste – Radio Métropole au Brésil kfpharel@hotmail.com
La BID n’a fourni aucun prêt à Haiti , le pays le plus pauvre de l’hémisphère, durant l’année 2001
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