La campagne de sensibilisation contre la vente illégale des médicaments de rue dénoncée par les vendeurs ambulants

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La campagne de sensibilisation contre la vente illicite des médicaments lancée, le jeudi 29 juillet 2004, par le ministère de la santé publique et de la population est accueillie défavorablement par les vendeurs ambulants de médicaments. Ces derniers déclarent qu’ils sont contraints de mener cette activité compte tenu du marasme économique dans lequel le pays est plongé. Les vendeurs sont confortés dans leur approche par le comportement de la clientèle. La complicité existant entre les marchands des médicaments de rue et les défavorisés démontre que cette activité devient un recours pour une couche de la population. Certains habitants de la capitale considèrent les vendeurs des médicaments de rue comme des pharmaciens à portée de leur bourse. De leur côté, des vendeurs expliquent que cette activité représente le seul moyen de gagner leur vie. Selon eux, décourager les gens à les fréquenter , c’est donc les envoyer sur le pavé. D’autres marchands ambulants de produits pharmaceutiques dénoncent le complot des agences qui, estiment-ils, sont jaloux de leur présence sur le marché. Ils soulignent que, depuis longtemps, ils représentent un obstacle à l’expansion des agences qui veulent, à leur avis, tout gagner. Le ministère de la santé et de la population maintient que cette pratique est illégale et dangereuse pour la santé de la population. Le MSPP fait référence à la loi de 1958 sur la pharmacie et sur la vente des médicaments stipulant que seuls les pharmaciens sont habilités à vendre des médicaments dans le pays.

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