La CARICOM (Communauté Caraïbe) se garde de prendre position dans le débat sur le départ ou non du Président de la République , Jean Bertrand Aristide. Interrogé le dimanche 25 janvier 2004 sur cette question sensible, le premier ministre des Bahamas, Perry Christie, a expliqué qu’il revient au peuple haïtien de déterminer qui représente à ses yeux son président. Perry Christie qui s’exprimait en présence de M.Aristide, a toutefois souhaité que les acteurs politiques haïtiens aboutissent à une entente pour sortir le pays de l’impasse. Le chef du gouvernement des Bahamas a pris le soin de souligner que la CARICOM souhaite agir dans l’intérêt du peuple haïtien car l’organisation régionale veut éviter des troubles civiles dans le pays . M. Christie a été dépêché spécialement par la CARICOM à Port-au-Prince pour tenter de convaincre les acteurs haitiens de la nécessité d’un accord poilitique pour sortir le pays de cette zone de fortes turbulences. Dans ce cadre , le chef du gouvernement des Bahamas s’est entretenu pendant quatre (4) heures avec M. Aristide et lui a présenté une feuille de route . Celle-ci passe par le respect de la liberté de la presse , le respect du droit des haitiens de manifester pacifiquement , la libération des prisonniers politiques et des personnes pour lesquelles des ordres de libération ont déjà été émis , l’établissement de conditions propices à la tenue des élections , une assistance technique et financière internationale à Haiti en vue de la réalisation des élections , la nomination d’un premier ministre qui bénéficie de l’aval de tous les secteurs , le dégel de l’aide internationale et l’envoi d’une force régionale pour aider au rétablissement de l’ordre au cas où le Chef de l’Etat en fait la demande . A l’issue de cette séance de travail avec le Président Aristide , le chef du gouvernement des Bahamas s’est déclaré satisfait tout en insistant sur la nécessité pour Haiti de se mettre en règle sur le plan démocratique .Pour sa part , le Président Jean Bertrand Aristide donne son feu vert à la mise en œuvre de la feuille de route présentée par la CARICOM pour tenter de résoudre la crise . Le Chef de l’Etat s’est dit prêt à opérer des changements dans son gouvernement avec la participation de l’Opposition et de la Société Civile . Jean Bertrand Aristide s’est dit également favorable au déploiement d’agents étrangers en Haiti en vue du renforcement du climat de sécurité. Le Président Aristide est revenu avec la proposition caduque de l’Eglise Catholique en date du 21 novembre 2003 qui prévoit la mise en place d’un conseil de sages pour encadrer l’Exécutif en l’absence du Parlement . Le Président de la République ,Jean Bertrand Aristide, dont l’Opposition réclame la démission, prône à nouveau le dialogue pour résoudre la crise à travers de élections libres et honnêtes . Après sa rencontre avec M. Aristide , Perry Christie s’est entretenu le dirigeant du Groupe des 184 , André Apaid Junior, sur la question de la force de sécurité et du compromis de sortie de crise . Dans une interview accordée à Radio Métropole , ce lundi 26 janvier 2004 , M. Apaid a indiqué qu’il a fait part au premier ministre des Bahamas de ses appréhensions sur l’objectif de cette force tout en insistant sur l’importance d’une assistance technique.De plus, Andy Apaid affirme avoir rappelé à M. Christie qu’il n’était plus question de négocier avec M. Aristide car ce dernier opprime la population et ne respecte pas ses engagements. La Convergence Démocratique appelle à la poursuite de la mobilisation pour faire partir le président Jean Bertrand Aristide. Réagissant aux déclarations du Chef de l’Etat suite à sa rencontre avec le premier ministre des Bahamas Perry Christie, Evans Paul de la KID a affirmé que le Président Aristide n’a jamais respecté ses engagements . Il a pris en exemple le sort réservé par le Chef de l’Etat aux résolutions 806 , 822 et 1959 de l’OEA. Le Président Aristide doit se rendre sous peu à Kingston (Jamaïque) afin de rencontrer les dirigeants de la CARICOM.Les 20 et 21 janvier, une délégation de l’Opposition haïtienne a été reçue aux Bahamas par des responsables de la CARICOM. Le vendredi 23 janvier, le Premier ministre jamaïcain , Percival Patterson , président en exercice de l’organisation, avait annoncé le prochain déploiement en Haïti, moyennant l’accord du président Aristide, d’une force de sécurité pour rétablir l’ordre et la sécurité.
La CARICOM ,vivement préoccupée par la situation en Haiti ,présente un plan de sortie de crise . Aristide accepte le principe de déploiement d’agents de sécurité internationaux …
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