Les étudiants haïtiens ont commencé une nouvelle manifestation , ce lundi 26 janvier 2004, dans les rues de Port-au-Prince pour réclamer le départ du pouvoir de Jean Bertrand Aristide en dépit d’un désaccord avec la police sur le parcours. La manifestation s’est ébranlée devant la faculté des sciences et doit sillonner plusieurs artères de la capitale. Les leaders du mouvement des étudiants se disent on ne peut plus déterminés pour faire échec au régime lavalas en dépit du comportement de la police qui n’hésite pas à réprimer tout mouvement hostile au chef de l’Etat. Pendant ce temps, le président Aristide annonce la tenue prochaine de réunions de travail avec les secteurs interessés à l’organisation de manifestations pacifiques à travers le pays. En marge de sa rencontre avec le premier ministre des Bahamas Perry Christie, le dimanche 25 janvier, le chef de l’Etat a indiqué qu’il faut respecter le décret du 23 juillet 1987 du gouvernement militaire du général Henri Namphy portant sur les manifestations publiques. En 1987 , Jean Bertrand Aristide , alors prêtre , était de la mouvance de ceux qui dénonçaient ce décret. A cette époque de grèves et de manifestations du « Groupe des 57 », l’évêque de Jérémie , Monseigneur Willy Romélus , proche de M. Aristide , avait lancé l’Opération « Rache Manyòk » visant le départ du régime militaire . Le président de la République se félicite de « favoriser le plein exercice du droit de manifester » en faisant référence au régime dictatorial des Duvalier qui avait nié ce droit à la population. Pour l’Opposition, le régime d’Aristide n’est en rien différent de celui du Général Namphy puisqu’il applique les mêmes dispositions pour combattre les manifestations. De plus , elle dénonce le « parti pris » affiché par la police dans la gestion des manifestations pacifiques pour exiger la démission du président Jean Bertrand Aristide. La semaine dernière , à quatre (4) reprises la police a stoppé brutalement des manifestations que s’apprêtaient à organiser des étudiants pour exiger le départ du chef de l’Etat . Dans le même temps, les Lavalassiens ont gagné les rues à trois (3) reprises pour soutenir le régime sans difficulté ni interférence de la part des secteurs de l’opposition. Vendredi , le chef du Gouvernement a minimisé une fois de plus la portée des manifestations anti-Aristide qui prennent de l’ampleur à travers le pays. Yvon Neptune a soutenu que la population haïtienne était de 8 millions.
Nouvelle manifestation anti-gouvernementale à la capitale
Publicité