
La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) demande instamment au gouvernement américain de suspendre les déportations de personnes d’origine haïtienne qui sont gravement malades ou qui ont des membres de leur famille aux États-Unis. Les déportations d’Haïtiens ayant des antécédents judiciaires ont recommencé le 20 janvier 2011, qui a constitué la fin du moratoire sur les déportations. La déportation des personnes gravement malades vers Haïti pourrait compromettre leur avenir, compte tenu de la crise humanitaire qui persiste dans le pays, en particulier les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires et les prisons précise le rapport.Attirant l’attention sur la surpopulation carcérale et les conditions de vies dans les centres pénitentiaires, les responsables de la CIDH disent craindre qu’une fois parvenues en Haïti les personnes gravement malades ne restent en détention sans avoir accès à de la nourriture, de l’eau potable et un traitement médical adéquat.Certaines organisations de défense des droits humains aux États-Unis ont indiqué qu’un déporté, est mort dans une prison haïtienne pour des raisons qui n’ont pas encore été officiellement établies, après avoir présenté des symptômes de choléra. Dans le même temps, la Commission interaméricaine se dit préoccupé par des informations troublantes concernant des personnes en cours de déportation qui ont des membres de famille proches, voire même des enfants, aux Etats-Unis.La Commission interaméricaine des droits de l’homme espère que le moratoire sera maintenu jusqu’à ce qu’Haïti soit en mesure de garantir que les conditions de détention et l’accès aux soins médicaux sont conformes aux normes minimales applicables et jusqu’à ce que les procédures en place visant à déterminer et examiner les déportations puissent dûment prendre en compte le droit à la vie familiale des personnes qui font l’objet de processus de déportation, ainsi que leurs liens familiaux aux États-Unis. LLM / radio Métropole Haïti