La Commission Binationale Frontière Solidaire tire la sonnette d’alarme sur la situation de la population de Fonds-Parisien

Réunie à Fonds-Parisien (Ouest d’Haïti), le 25 mars 2014, la Commission Binationale Frontière Solidaire a attiré l’attention des autorités haïtiennes sur le danger que représente la montée des eaux de la rivière Lastique et du Lac Azuei pour la population de Fonds-Parisien. Elle a appelé le gouvernement à intervenir en toute urgence pour résoudre ce problème.Ces informations ont été relayées par le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR sur son site internet. La porte-parole de l’Union des Femmes Victimes du Séisme de Fonds-Parisien (UFVSF), Stéphanie Saint Val, a dit s’inquiéter de la menace représentée par la rivière pour les habitants de Fonds-Parisien. Cette rivière, en effet, continue de gagner les terres habitées dans son voisinage depuis le passage de l’ouragan Sandy, en 2012. Mme Saint Val a souligné qu’au moment des pluies, des riverains sont obligés de se déplacer pour se rendre dans les montagnes sous peine d’être victimes d’inondation. « A chaque tombée de pluie, nous ne pouvons fermer les yeux. Parfois, nous sommes obligés de nous déplacer pour nous protéger d’éventuelles catastrophes qui pourraient provenir de la montée des eaux de la rivière Lastique et du Lac Azuei.», a-t-elle déclaré. La représentante de l’UFVSV en a profité pour demander aux autorités haïtiennes de prendre des mesures qui s’imposent pour protéger la vie des habitantsde cette zone à risque de désastre. « Il faut de toute urgence que le gouvernement haïtien aménage les bassins versants des sections communales de Ganthier, notamment ceux de ‘’Toman et de Les Roches’ en vue de réduire la vulnérabilité de la population. », a-t-elle souligné. De son côté, le Coordonnateur de la Solidarité Haïtienne de Défense des Droits Humains (SOHDDH) et membre de la Commission Binationale Frontière Solidaire, Pierre Garot Néré, a fustigé le comportement des autorités haïtiennes qui, selon lui, ont minimisé l’appel qui leur avait été lancé par la population de Fonds-Parisien en 2013. M. Néré qui a rappelé que les résidents de cette zone ont le droit à la vie, exhorte les autorités haïtiennes à agir dans l’immédiat pour éviter que la population soit victime de catastrophe naturelle. Il a pris en exemple celle qui avait détruit la Commune de Fonds-Verrettes (Ouest d’Haïti) et causé des pertes en vies humaines en 2004. « Au seuil de la saison pluvieuse et cyclonique, Il est temps que le gouvernement prenne en compte la situation de la population de Fonds-Parisien pour éviter le pire. », a-t-il insisté. La Commission Binationale Frontière Solidaire est composée de SJM-Haiti à Fonds Parisien, JILAP, SJM-Jimani, GARR, SOH-DDH, PROMICLA, RFJS Haiti, AJCDF, HCM, Iglesias Evangélicas, Iglesia Católica, Hermanas Salesianas, Comunidad Carmelitas Vedrunas de Fonds-Parisien, MICFA-Jimaní, AT2M, CIEPO, RFJS Jimani, Justicia y Paz et de Iglesia Episcopal. EJ/Radio Métropole Haïti

Publicité