Les membres de la commission d’évaluation électorale pressent les autorités de réaliser une enquête approfondie en vue de déterminer l’ampleur des irrégularités et leur implication sur le résultat du scrutin. Le coordonateur de la commission, Armand Louis, et le porte parole, Rosny Desroches, ont fait état de nombreuses irrégularités recensés lors de l’analyse d’un échantillon aléatoire et représentatif des procès verbaux au centre de tabulation des votes. M. Desroches soutient qu’il faudrait plus de temps pour effectuer des recherches notamment des procès verbaux de carence non présents dans les kits des bureaux de vote.Il attire l’attention sur la nécessité de rechercher ces procès verbaux de carence ainsi que des listes d’émargement dans les autres kits des élections législatives et municipales. Selon l’analyse des experts de la commission d’évaluation seulement 8 % des procès verbaux étaient conformes au décret électoral. Les procès verbaux de carence étaient absents de 60 % des procès verbaux. Dans 30 à 46 % des PV il y avait des manquements ou de fausses Cartes d’indentification nationale (CIN). La commission a tout de même estimé qu’il ne fallait pas conclure à des fraudes massives faisant valoir que l’incompétence des membres des bureaux de vote peut être la cause de nombreuses irrégularités. Le porte parole de la commission soutient qu’un réexamen du scrutin par une nouvelle commission devra permettre de mettre à l’ écart les procès verbaux considérés comme frauduleux.Il rappelle que cette commission n’avait pas de mandat pour mettre en quarantaine des procès verbaux suspects. La mise en quarantaine de procès verbaux pourrait provoquer un changement de résultat, a-t-il conclu. LLM / radio Métropole Haïti