La communauté internationale presse le gouvernement de faire le jour sur les évènements du 17 décembre 2001

Le représentant du secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) à Port-au-Prince , Sergio Roméro Cuevas , rappelle que la communauté internationale exige l’application de la Résolution 806 adoptée le 16 janvier 2002. Dans une interview accordée à Radio Métropole, le diplomate a fait remarquer que le respect des dispositions de ce texte par le gouvernement est essentiel pour la poursuite des négociations de sortie de crise . Sergio Roméro reprend ainsi les propos du numéro 2 de l’OEA , Luigi Einaudi , avant son départ à Port-au-Prince la semaine écoulée. Le représentant de l’Organisation Hémisphérique en Haiti dit reconnaitre également qu’une semaine après la rencontre à la Nonciature Apostolique du 15 juin dernier entre le président Aristide et les représentants de la Convergence Démocratique , Lavalas n’a encore rien fait dans le sens du respect des recommandations de l’Opposition notamment l’application de la Résolution 806. Ce document réclame notamment l’arrestation et le jugement des auteurs des violences du 17 décembre 2001 (attaque du Palais Présidentiel par des inconnus armés et incendie des locaux des principaux partis de l’Opposition par des partisans du pouvoir Lavalas). Le chargé d’affaires américain auprès de l’OEA , Peter De Shazo, appelle également le gouvernement haitien à appliquer la résolution 806. Dans une intervention au Conseil Permanent de l’OEA, le 19 juin dernier, M.De Shazo a invité les autorités haitiennes à aborder les  » questions d’impunité, ce, pour créer un environnement propice à des négociations sérieuses. » En début de semaine, le Mouvement Patriotique pour le Sauvetage National (MPSN), membre de la Convergence, avait réclamé la démission du président Aristide soulignant que rien n’a été fait pour appliquer la résolution 806. D’un autre côté, Sergio Roméro Cuevas annoncé la publication imminente du rapport de la commission d’enquête indépendante de l’OEA sur la folle journée du 17 décembre. Le diplomate a également révélé que le conseil consultatif de réparations a produit ses recommandations au gouvernement haitien qui a pour obligation de dédommager les victimes.

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