Le pouvoir Lavalas n’a pas rendu public son rapport sur les évènements du 17 décembre 2001, le mardi 25 juin 2002, contrairement à ce qui a été annoncé par le ministère de la culture et de la communication. Aucune indication n’est fournie par les autorités sur les raisons de ce retard et sur la nouvelle date fixée par l’Exécutif pour la vulgarisation de ce document d’importance pour la suite du processus de négociations de sortie de crise. Une source officielle , contactée par Radio Métropole, s’est contentée d’indiquer que le rapport n’était pas prêt . A l’occasion de la récente visite à Port-au-Prince du médiateur de l’Organisation des Etats Américains (OEA) , Luigi Einaudi, le ministre de la culture et de la commission, Lilas Desquiron avait annoncé que le rapport d’enquête sur ces violences sera publié le 25 juin . Mme Desquiron accompagnée du chancelier Joseph Philippe Antonio avait fait part de la volonté de l’Exécutif de sortir de l’impasse née du scrutin législatif et local du 21 mai 2000. En la circonstance , elle avait affirmé voir venir la lumière autour des violences du 17 décembre 2001 qui ont pratiquement mis en terre le processus des discussions. La ministre avait rappelé ensuite des informations communiquées déjà à plusieurs reprises à la presse à savoir: le juge Bernard Saint-Vil chargé de l’enquête a placé six (6) personnes sous les verrous , entendu trente (30) autres, lancé vingt-cinq (25) mandats d’amener tandis que le commissaire du gouvernement , Josué Pierre Louis, devra entendre sept (7) prévenus. Le 17 décembre 2001, plusieurs inconnus armés avaient envahi le Palais National à Port-au-Prince . Le gouvernement Lavalas avait crié alors au » coup d’Etat » et invité ses partisans à » défendre la démocratie » . Durant cette journée , les locaux des principaux partis de l’Opposition ont été pillés et incendiés par des partisans du pouvoir Lavalas tant à Port-au-Prince qu’en province. A la suite de ces évènements , l’OEA a mis en veilleuse les négociations et adopté la Résolution 806 réclamant notamment l’arrestation des auteurs de ces violences avant de relancer les discussions politiques.
Le gouvernement tarde à communiquer sa version sur les violences du 17 décembre
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