La Convergence réaffirme sa foi dans un état de droit

Les responsables de la Convergence dénoncent la destruction de leur quartier général par les Organisations Populaires (OP) lavalas. L’Opposition considère cette action comme une stratégie mise en place par le président Aristide pour éliminer ses opposants et la presse. Paul Denis et Evans Paul, deux des principaux dirigeants de la principale coalition de l’Opposition , qui ont visité les bâtiments incendiés, réaffirment leur volonté de contribuer à l’instauration d’un Etat de droit en Haïti. « Le combat doit et va se poursuivre jusqu’à la victoire finale. On peut détruire nos locaux, nos résidences mais on ne pourra pas détruire notre conviction et détermination à contribuer à l’instauration d’un Etat de droit en Haïti » a déclaré Evans Paul. « Un groupe de barbares qui agissent à la solde du pouvoir lavalas ont détruit nos locaux, nos maisons. Nous sommes en présence d’un pouvoir de délinquants, de voyous » a ajouté l’ancien sénateur Paul Denis.Pour ces responsables de l’Opposition, M. Aristide a mis fin définitivement aux négociations en planifiant cette série de violences contre les partis de la Convergence. « Il sera très difficile pour nous de nous asseoir à côté d’un groupe d’incendiaires, de tueurs » ont-ils laissé entendre précisant toutefois que la question de la négociation avec lavalas fera l’objet d’une réunion extraordinaire entre les partis membres de la Convergence afin d’adopter une position commune. Dans l’intervalle, les leaders de la Convergence déclarent prendre les dispositions nécessaires en vue d’assurer leur propre sécurité face, disent-ils, à la passivité de la police qui était présente lors des attaques contre les locaux de l’Opposition,lundi dernier. Pendant ce temps, des députés contestés continuent d’accuser les membres de l’Opposition de participation dans le coup d’Etat dénoncé par le gouvernement Aristide. Les parlementaires lavalas de Cavillon, Saint Louis du Sud et du Cap-Haïtien invitent la population à rester mobilisée pour protéger le pouvoir de Jean Bertrand Aristide. Parallèlement, les députés lavalas exhortent l’Opposition à reprendre le chemin du dialogue pour sortir le pays de la crise née des élections contestées de l’année 2000.

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