Le responsable du Parti Socialiste (PS) français pour la Caraïbe, Paul Cosygon se dit consterné par les attaques perpétrées contre les partis et dirigeants de l’Opposition durant la journée du 17 décembre en Haïti. M. Cosygon qui déclare ne pas croire dans la version du coup d’Etat annoncé par le gouvernement déplore le fait que ces évènements aient été utilisés par le régime lavalas pour terroriser l’Opposition haïtienne. Le dirigeant du PS français pour la région dont le parti est au pouvoir évoque en même temps la question de la légitimité du gouvernement Aristide notamment dans le cadre de la reprise éventuelle des négociations. Paul Cosygon rejette toute implication des membres de la Convergence dans les évènements de lundi dernier. Pour sa part, le gouvernement français demande aux autorités haïtiennes d’exercer leurs responsabilités et d’assurer la protection des personnes connformément aux principes de l’Etat de droit suite aux violences de lundi dans le pays. Dans un second communiqué publié sur les évènements du 17 décembre , la France déplore que l’attaque perpétrée contre le Palais National ait été suivie d’actes de violences dirigés contre les responsables et les sièges de partis politiques de l’Opposition. Le gouvernement Jospin condamne également les agressions dont ont été victimes les personnels de certaines stations de Radio. Elle rappelle qu’il incombe au gouvernement haïtien dans le souci du respect des valeurs démocratiques de prendre toutes les mesures susceptibles de garantir la libre expression des opinions politiques et la pluralité de la presse. Ainsi le gouvernement français proteste énergiquement contre le saccage de l’Institut Français au mépris des conventions internationales . La France fait également remarquer que l’Institut aurait dû à l’évidence bénéficier d’une protection adéquate de la part de la Police Nationale haïtienne. De son côté, le gouvernement canadien condamne l’attaque perpétrée contre le Palais National dans la nuit du 16 au 17 décembre. Le Canada invite tout un chacun à faire preuve de retenue. « Dans une société démocratique, la violence d’où qu’elle vienne n’a pas sa place » indique Ottawa. Le gouvernement Chrétien se dit convaincu que la violence constitue un obstacle majeur à la jouissance pleine et entière des libertés fondamentales, incluant la liberté d’expression et la liberté de la presse. Le gouvernement canadien encourage la recherche d’une solution négociée pour résoudre définitivement la grave crise politique. « Nous encourageons les haïtiens dans leur détermination exprimée à mettre tout en oeuvre pour que toute la lumière soit faite sur les évènements de lundi dernier et à prendre les mesures qui s’imposent afin d’assurer la protection des vies et des biens » conclut le communiqué.
L’international continue de condamner les violences du lundi 17 décembre
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