La Cour d’Appel de Port-au-Prince est appelée ce mardi 5 novembre 2002 à dire son mot dans la crise à l’Université d’Etat d’Haiti (UEH). Les juges de cette instance doivent se prononcer sur la requête du conseil élu sortant de l’UEH contestant une décision du Tribunal des Référés en faveur du gouvernement. Le conseil sortant dirigé par Pierre Marie Paquiot avait été jugé inapte à conduire l’Université d’Etat d’Haiti par le Tribunal des Référés au mois de juillet de cette année suite à une action intentée par la Commission Inter-Faculté (CIF). Cette décision avait servi de prétexte au ministère de l’éducation nationale pour nommer une commission provisoire présidée par Charles Tardieu. Depuis la fin juillet , l’ UEH est en pleine crise et un front pour la défense de l’autonomie a même été constitué . Ce mardi également, des étudiants à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), membres du front, annoncent un arrêt de travail pour protester contre la présence de M. Tardieu à la tête de l’UEH. Ce dernier est aussi dans le collimateur des étudiants du Cap-Haitien et des Gonaïves qui manifestent contre un projet de loi sur l’université . Le coordonnateur de la commission nommée par le gouvernement à la tête de l’université calme le jeu sur un article du projet de loi relatif au fonctionnement des facultés dans les provinces . Charles Tardieu explique que les centres universitaires et technologiques dont fait mention le document ne sous-entend pas la réduction de la capacité des facultés fonctionnant en province.
La crise à l’université par devant les autorités judiciaires
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