La crise des coopératives: les sociétaires lésés passent à une vitesse supérieure dans leur mouvement

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Les sociétaires lésés par les coopératives d’épargne et de crédit en faillite vont passer à une vitesse supérieure. Ils annoncent pour le 30 août 2002 une manifestation de rue et une grève générale le 2 septembre. L’intensification de leur mouvement vise à obtenir la totalité leur fonds. Dans cette nouvelle offensive, les sociétaires lésés par les coopératives ciblent trois (3) acteurs: le directeur général du Conseil National des Coopératives, Henriot Pétiote, le ministre de la justice Jean Baptiste Brown et le président de la République , Jean Bertrand Aristide. Selon le porte-parole de la KONASOVI, (Coordination des Sociétaires Victimes),Rosemond Jean , le premier acteur fait le jeu des deux (2) autres. M. Jean met en doute le processus de distribution de chèque aux sociétaires victimes le qualifiant “d’injuste ”. Pour ce qui concerne le deuxième acteur, le titulaire de la justice, Jean Baptiste Brown, la KONASOVI lui reproche son manque de responsabilité pour avoir transféré le dossier à Henriot Pétiote. L’acteur le plus important, Jean Bertrand Aristide qui, selon la KONASOVI, n’a pas su tenir ses promesses, est très critiqué. Rosemond Jean rappelle que le chef de l’Etat avait annoncé que les sociétaires victimes des coopératives en faillite allaient recevoir la totalité de leur fonds avant la rentrée des classes prévue pour ce 2 septembre. En ce sens, Rosemond Jean lance une sévère mise en garde au président Aristide. “ Si M. Aristide refuse de nous rendre notre argent, nous n’hésiterons pas une seconde à participer à tous les mouvements qui viseraient son renversement”, a déclaré le porte-parole de la KONASOVI. Le mercredi 10 juillet dernier , le chef de l’état avait annoncé que les sociétaires victimes d’escroquerie seraient dédommagés par le Trésor Public . Au cours d’une rencontre au Palais National avec les membres de plusieurs coopératives , M. Aristide avait également fait part de la publication dans le Moniteur ( journal officiel) de la loi sur les coopératives d’épargne et de crédit . Pour assurer le suivi du dosseier , Jean Bertrand Aristide l’avait confié au directeur général du Conseil National des Coopératives (CNC), Henriot Pétiote et au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince , Josué Pierre Louis . Dans une interview accordée à Radio Métropole, le lundi 19 août 2002, le directeur du Conseil National des Coopératives (CNC), Henriot Pétiote, avait annoncé que le processus devrait débuter incessamment. M. Pétiote avait expliqué que les déposants ayant signé un contrat avec l’Etat haitien seront dédommagés et ils seront appelés au fur et à mesure . Le directeur du CNC avait précisé que la totalité des sommes investies par les épargnants ne leur sera pas remise . Le responsable n’avait pas indiqué le pourcentage qui sera versé aux victimes mais avait souligné qu’avec cette décision, le chef de l’Etat , Jean Bertrand Aristide, entend ainsi respecter ses engagements envers les sociétaires lésés.

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