La mission conjointe OEA/CARICOM a cloturé, le mercredi 15 mai 2002, sa visite de 72 heures à Port-au-Prince (Haiti)caractérisée notamment par le lancement des travaux du Conseil Consultatif sur les réparations autour des violences du 17 décembre 2001. Avant son départ, le chef de la délégation, le numéro 2 de l’OEA, Luigi Einaudi, a fait son mea culpa en ce qui a trait à l’absence de mesures prises par les différentes parties pour résoudre la crise politique. M. Einaudi a tout de même jugé que le temps de l’action est arrivé après deux années d’impasse. Le diplomate dans un élan de modestie a attribué la persistance de la crise au marronage des acteurs politiques haïtiens et à l’inefficacité de l’Organisation des Etats Américains (OEA . Luigi Einaudi soutient que tout le monde fuit ses responsabilités. » Nous avons eu très peu de progrès en deux (2) ans « , a déploré le diplomate. » Nous avons une organisation souple mais nous sommes très actifs en Haïti malgré tout » , a-t-il poursuivi. Le numéro 2 de l’OEA a cité la commission d’enquête, la commission de réparation, la commission technique et l’arrivée prochaine de la commission interaméricaine des droits de l’homme. Avant de quitter le pays ,Luigi Einaudi a attiré l’attention des acteurs politiques haïtiens sur trois (3) dates importantes: le 22 mai, présentation du rapport du numéro 1 de l’OEA , César Gaviria , sur Haïti ; le 4 juin se tiendra une assemblée générale à la Barbade avec Haïti au centre des débats ; le 10 juin, date de son retour à Port-au-Prince pour reprendre les négociations car le diplomate dit n’être pas au courant de l’échéance du 18 mai que s’est fixé le président Aristide pour une solution.
La crise haitienne, véritable casse-tête pour l’OEA
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