La démission du Premier Ministre Joseph Jouthe soulève beaucoup de questions au sein des secteurs politiques, sociaux et économiques. Cette démission surprenante est intervenue quelques semaines après un clash entre le chef de la Primature et le secrétaire général du Conseil des ministres, Reynald Liberis à propos de l’interdiction de teinter les vitres des véhicules.
C’est dans les médias que les deux hommes d’état avaient fait valoir leurs points de vue.
La semaine écoulée le Premier Ministre, connu pour son franc parler, avait indiqué à propos de l’insécurité que se rat kay kap manjé pay kay.
Des allusions aux luttes entre les diverses factions ou tendances au sein du régime.
M. Jouthe avait également affirmé que ceux qui s’opposent à cette mesure, d’interdiction des teintes, étaient des amis du chef de gang Ti Lapli.
L’accession de M. Jouthe aux plus hautes fonctions de l’état ainsi que son départ ont été imprévisibles.
Avec un langage direct sans filter, M. Jouthe aura accompagné le chef de l’état dans les moments les plus difficiles de sa mandature.
Même s’il assure que son départ est motivé par des convenances personnelles les acteurs politiques notent une certaine duplication dans les actions de la Présidence et de la Primature au cours des dernières semaines.
En témoigne la formation d’une commission sur le désarmement, démobilisation et réinsertion en doublon de la commission présidentielle.
LLM / Métropole Haïti