La formation d’un nouveau Cep divise la classe politique

Charles Henry Baker et Himler Rébu sont en désaccord sur les consultations réalisées par l’exécutif en vue de former un nouveau conseil électoral provisoire (CEP).M. Rébu invite le chef de l’état à nommer au plus vite les membres du prochain CEP tandis que M. Baker souhaite que le président Préval se ressaisisse et apporte son appui au CEP actuel. Charles Henry Baker, chef de file de l’organisation Respect formule le vœu que l’actuel CEP organise les élections indirectes qui conduiront à la formation d’un conseil Electoral Permanent.Il craint que le prochain CEP ne soit inféodé au pouvoir soulignant que le chef de l’état n’a pas autorité pour nommer les membres du CEP.  » Le CEP actuel a été réalisé suite à d’énormes sacrifices et il n’a pas encore accompli sa mission », ajoute t-il. » Ce qui est important c’est la neutralité du CEP et je ne crois pas qu’on pourra avoir un CEP aussi neutre que celui-ci », argue t-il De son coté, Himler Rébu met l’accent sur les dissensions internes et la gravité des plaintes de certains conseillers contre leurs collègues.Il assure que le dépôt de la plainte au parquet a constitué une nouvelle étape dans l’affaire. Charles Henry Baker réfute cet argument et appuie les conseillers électoraux précisant que la cour des comptes avait dans un rapport indiqué qu’ il n’y a pas eu gabegie dans la gestions des fonds du CEP. » Les trois conseillers qui avaient déposé la plainte n’ont jamais mis les pieds au CEP mais ont continué à recevoir leur cheque de 45 000 gourdes chacun tous les mois », dit-il. Selon M. Baker la tactique de la présidence est de faire en sorte que les partis politiques et la société civile réclament le renvoi du CEP. Toutefois Himler Rébu indique que  » le CEP n’est ni plus pur ni plus sale qu’il ne l’était avant les élections, mettant l’accent sur le fait que la mise à mort du CEP a été décidé par les secteurs qui avaient des représentants au sein de cet organisme.M. Rébu souligne que les consultations durent depuis trois mois et ont permis au chef de l’état d’obtenir l’appui de secteurs qui auparavant étaient hostiles. Participant à la rubrique  » Invité du jour » de radio Métropole les deux hommes ont également mis l’accent sur l’aspect moral dans la gestion de ce dossier, tout en réaffirmant la nécessité de poursuivre le processus électoral.

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