La France plaide pour le renforcement du système judiciaire

Dans son intervention lors d’une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier d’Haïti, l’ambassadeur de France, Francois Delatre, a salué le travail de la Minustah et a souhaité que la nouvelle opération, qui débutera ses activités en octobre, consolide les avancées obtenues. Il s’agit de faire de la Police haïtienne un acteur autonome, mais aussi d’engager de nouveaux grands chantiers dans le domaine de l’état de droit, à l’instar de la lutte contre l’impunité, du renforcement du professionnalisme et de l’indépendance du pouvoir judiciaire ou encore de la mise en place d’un système carcéral compatible avec les besoins du pays et les exigences en matière de respect des droits des détenus. La situation sur le plan des droits de l’homme, qui suscite toujours des préoccupations, devra également faire l’objet d’un suivi attentif, assorti de recommandations régulières, a expliqué M. Delattre. « Cette dernière composante nous semble indispensable à un maintien de la paix robuste et efficace, et donc indissociable du reste des activités de la prochaine mission », a-t-il précisé. Le diplomate français a rappelé que son pays avait appelé le Conseil à saisir ses responsabilités sur le dossier haïtien en prenant les décisions nécessaires pour que les modalités d’engagement de l’ONU sur place demeurent, au fil du temps, aussi adaptées et efficaces que possible. « C’est aujourd’hui chose faite », a-t-il estimé en se félicitant de cette nouvelle étape qui démontre la capacité du Conseil à faire constamment évoluer les modalités d’action de l’ONU sur le terrain, avec pour souci principal de répondre au mieux aux besoins des populations concernées. Cette étape, selon lui, signe la mise en place d’un outil plus adapté et plus performant au service d’Haïti et des Haïtiens. Pour le représentant, « il faut aider Haïti à passer d’une logique d’assistance à une logique de développement durable », a t-il dit. LLM / radio Métropole Haïti

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