Les Etats Unis et l’UE appellent à la poursuite des réformes en Haïti

Les représentants des Etats Unis d’Amérique et de L’Union Européenne (UE), dans leurs interventions lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, ont mis l’accent sur la nécessité de poursuivre les réformes lancées grâce à l’action de la Minustah. La représentante des Etats Unis, Mme MIchele J. Sison, a estimé que la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) était sur la bonne voie pour être bientôt clôturée, tandis que la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH) qui la remplacera à compter du 16 octobre est aussi bien engagée dans ses préparatifs. Elle a souligné l’importance d’une transition sans heurt et s’est réjouit des progrès importants réalisés jusqu’à présent, avec le retrait sans incident d’une moitié des composantes militaire et de police de la Mission. Elle s’est de même félicitée du transfert de certaines compétences de la Mission à l’équipe de pays. La représentante américaine a en même temps rappelé que les réformes en Haïti sont loin d’être terminées, notamment dans le domaine de la justice. Elle a aussi attiré l’attention sur les progrès à faire pour améliorer la situation économique, ainsi que pour renforcer la résilience du pays face aux risques de catastrophe. Les États-Unis, partenaires de longue date d’Haïti, continueront d’appuyer le pays, a-t-elle assuré. De son coté le Chef de la Section politique de la délégation de l’Union européenne (UE), Guillaume Dabouis, constate que « la longue période d’instabilité institutionnelle qui a caractérisé le processus électoral en Haïti semble enfin révolue ».Le représentant européen, a rappelé que l’achèvement du processus électoral avait permis l’élection « transparente et crédible » d’un président, à une ample majorité des suffrages. « Nous nous réjouissons que le pays soit revenu à l’ordre constitutionnel », a résumé le représentant de l’UE, tout en soulignant les « énormes difficultés et faiblesses du système », ainsi que les nombreux défis politiques, économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. Une réforme consensuelle et profonde du système électoral sera un élément clef pour éviter de nouvelles crises et regagner la confiance de la population, a-t-il par ailleurs déclaré, rappelant la détermination de l’UE à soutenir Haïti dans cette « phase sensible » de son histoire. Tenant compte de la situation sécuritaire toujours fragile dans le pays, M. Dabouis souhaite la poursuite des actions en faveur de la professionnalisation et du renforcement de la Police nationale haïtienne. LLM / radio Métropole Haïti

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