La France renforce sa présence militaire en Haïti

La France a renforcé de 150 hommes son contingent militaire en Haïti, le portant à près d’un millier de soldats dont 750 sont déployés dans le nord de l’île, a fait savoir, le jeudi 18 mars 2004, le ministère français de la Défense. Selon le Colonel Christian Baptiste, conseiller en communication du Chef d’Etat major des Armées, les Français, qui ont « une responsabilité particulière » dans la partie Nord du pays, « amorcent un certain nombre de mouvements pour prendre la responsabilité de la zone Nord jusqu’à après-demain », 20 mars. Pour faciliter son déplacement, Paris prévoit le renfort d’un escadron mobile d’éclairage et d’investigation de 150 personnes. Ses forces seront également appuyées par le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, la frégate anti sous-marine Georges Leygues, ainsi que la plate-forme cargo TCD Orage, actuellement à Toulon et dont l’arrivée est prévue le 1er avril à Haïti. « Nous profitons du transit dans la zone de la Jeanne d’Arc et du Georges Leygues qui vont être positionnés au large des cotes nord d’Haïti », a dit le colonel Christian Baptiste. L’objectif est de bénéficier d’un soutien sanitaire et d’hélicoptères pour cette phase de déploiement, si jamais des choses dommageables arrivaient », a-t-il poursuivi. Le TCD Orage permettra pour sa part de transporter jusqu’en haute-mer des petits bateaux. La France est le deuxième contributeur de la force militaire à Haïti, après les Etats-Unis. « La partie centrale (du pays) est placée sous responsabilité américaine et les contingents chiliens et canadiens », a dit l’officier français. Jeudi, la porte-parole adjointe du Quai d’Orsay a salué, lors d’un point presse à Paris, l’investiture du gouvernement formé par le Premier ministre de la République d’Haïti, Gérard Latortue, qualifiant sa composition de « première étape importante ». Celle-ci « répond au souci de dépasser les clivages partisans et de créer les conditions nécessaires à la réconciliation et à l’union nationale », a-t-elle dit. « Dans la tâche de reconstruction qui échoit à ce nouveau gouvernement, la France est prête à accompagner l’effort qui sera engagé », a-t-elle ajouté. PARIS (Reuters)

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