Un journaliste français invite les autorités de son pays à changer d’attitude vis-à-vis d’Haiti dans la perspective de la célébration du bicentenaire de l’Indépendance en 2004. Dans un article publié , le mardi 8 octobre 2002, sur la défaite de Napoléon en Haiti , Pierre Thivolet , soutient que la révolution haitienne est une référence . Dans cet article à portée historique titré “ Haiti la face noire de Napoléon “ ,le journaliste Pierre Thivolet , soutient que les français comme lui d’ailleurs pourraient être fiers de la révolution haitienne puisqu’elle était comme l’écho negre et américain de la leur. Le journaliste européen rappelle que, devenue première république noire , Haiti était un aussi grand scandale pour l’ordre mondial que la France révolutionnaire . Le journaliste français rappelle qu’Haiti ,entourée de pays hostiles où l’esclavage des noirs par les blancs régnait encore en maitre , n’avait de cesse de gagner sa reconnaissance par le monde civilisé. De plus , il soutient que Simon Bolivar n’aurait sans doute pas réussi à libérer l’Amérique Latine de la domination espagnole s’il n’avait trouvé refuge et aide militaire dans la toute jeune république haitienne . Et en récompense , Haiti fut le seul état à ne pas être invité au premier congrès des états indépendants d’Amérique organisé par Bolivar en 1826 à Panama . Haiti , poursuit-il, alla même jusqu’à acheter sa reconnaissance diplomatique par la France en acceptant le versement d’une indemnité colossale pendant un siècle dont elle s’acquitta dignement jusqu’au dernier sou . Ce pays qualifié aujourd’hui d’exceptionnel par le journaliste ,pour avoir contribué au progrès de la conscience universelle , ce peuple courageux ,” qui n’a jamais pris personne en otage , posé aucune bombe ni détourné aucun avion , qui n’a jamais menacé quiconque , crève la geule ouverte et dans la plus grande indifférence “ . Selon le journaliste européen , les mots sont impuissants à décrire tous les maux qui écrasent ces 8,9,10 millions d’haitiens entassés sur un bout d’île grand à peine comme la Corse peuplée de 260 mille habitants . En dépit de son apport à l’histoire de plusieurs peuples , le journaliste français ,Pierre Thivolet , présente Haiti comme l’un des pays les plus pauvres du monde , soumis à l’arbitraire et à la violence , sans Etat, sans infrastructure, dominé par les mafias en tout genre . Le journaliste s’interroge sur qui se soucie d’Haiti? Ce pays n’ayant pas pétrole , ni richesse particulière , ni intérêt stratégique est sans espoir. Et pourtant , écrit l’européen , ce n’est pas sans importance . C’est même très important , dit-il, de ne pas oublier ce que représente Haiti dans un monde qui se cherche de nouveaux idéaux , de nouveaux équilibres . C’est opportun, souligne t-il , de prouver aux peuples non européens que les principes de liberté , d’égalité et de justice ne sont pas que de vains mots . Le journaliste poursuit que la France ,si elle voulait être vraiment fidèle à elle-même , devrait se souvenir de ce pays de rien du tout qui lui est lié et envers lequel elle a au moins une immense dette morale . En guise de conclusion de cet article paru dans le journal suisse » L’EDITION » de ce 9 octobre, , le journaliste se réfère à un refrain d’une chanson haitienne à laquelle il faut selon lui, redonner du sens , “ Haiti se manman libète, sil tonbe la leve”( Haiti est la mère de la liberté , si elle tombe, elle se relèvera).
La France se doit de voir Haiti différemment, exhorte le journaliste Pierre Thivolet
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