Processus de désarmement : insatisfaction du chef de l’Etat

Le président Aristide se montre insatisfait du déroulement du processus de désarmement. Le chef de l’Etat précise que cette campagne ne se situe pas uniquement dans le cadre de la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA) adoptée le 4 septembre 2002. Jean Bertrand Aristide croit qu’il faut accélérer le processus et estime que les difficultés actuelles auraient pu être résolues dès 1994. M. Aristide fait ainsi référence à la campagne de désarmement à travers les achats d’armes que la Force Multinationale d’Intervention conduite par les américains avait lancé suite à son retour d’exil. Récemment, le Président de la République qui rencontrait le chef de la mission de l’OEA en Haiti , David Lee, avait laissé entendre que le problème du désarmement était complexe . Cette réunion avait lieu pour faire le bilan de l’application de la Résolution 822 , un mois après . En conférence de presse , David Lee avait exprimé son insatisfaction face à la lenteur mise par les autorités à appliquer le document . M. Lee avait même proposé au gouvernement l’aide de l’OEA dans le cadre du désarmement mais avait précisé que l’arrestation de  » malfaiteurs  » ne nécessitait pas un plan de désarmement.Le vice-président du Sénat de la République , Yvon Feuillé , avait dénoncé,la semaine écoulée, une catégorie d’individus qui se plaisaient à utiliser des armes de guerre dans la société . M. Feuillé avait cité les noms de certains membres de l’Opposition qui avaient reçu des armes durant la période du Coup d’Etat à l’occasion de l’opération Lavalas “ Fè Koupe Fè” . Le parlementaire du Sud s’en était pris aussi à certaines autorités Lavalas qui s’amusaient à faire des démonstrations impressionnantes d’armes lourdes . Yvon Feuillé avait indiqué que la réussite de la campagne de désarmement passait par un « désarmement sans exclusive ».

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