Le porte parole de la Fusion des Sociaux Démocrates, Micha Gaillard, a contesté au ministère de l’intérieur le droit de procéder à l’installation des maires élus lors du scrutin du 3 décembre 2006.M Gaillard déclare que le gouvernement a pris un mauvais chemin dans le cadre de la décentralisation, précisant qu’il ne faut pas confondre décentralisation et déconcentration. » Le ministère de l’intérieur essaie de créer une relation de dépendance entre le gouvernement et les mairies ce qui entraînera des redevances », souligne le porte parole de la Fusion.Il indique qu’il revient aux autorités judiciaires de donner l’investiture aux maires élus. Tout en mettant en garde contre le rôle des contrôleurs financiers territoriaux, M Gaillard croit que les séances de formations du ministère de l’intérieur s’inscrivent dans cette logique de dépendance qu’il faut éviter pour consolider la décentralisation. Interrogé sur les 20 millions de dollars accordés par le gouvernement pour pacifier Cité Soleil, Micha Gaillard estime que cette forte somme permettra au gouvernement et aux nouveaux élus de reprendre en main cette zone de non-droit. » Il s’agit d’un bon signal, maintenant les haïtiens doivent présenter des projets à la communauté internationale pour ces zones de non-droit », ajoute t-il. Intervenant à la rubrique » Invité du jour » de radio Métropole M Gaillard a fait part de ses inquiétudes en raison des scandales en cascades qui sont l’expression de la faillite d’un état. » La faillite de l’état est la conséquence d’une mauvaise gestion pendant plusieurs années », indique M Gaillard.Il croit que le chef de l’état, l’exécutif et la société civile doivent redresser la barre afin d’éviter un chaos institutionnel ce qui contribuera à assombrir d’avantage l’avenir du pays. Il soutient qu’il n’y a pas de réelles activités économiques dans le pays expliquant que la misère et l’insécurité se greffent sur les difficultés. » C’est un pays à la dérive, les haïtiens sont dignes d’admiration en refusant la violence », indique M Gaillard qui interpelle l’exécutif, les leaders politiques et le secteur privé pour qu’ils s’impliquent dans les efforts visant à changer les conditions de vies de la population.
La Fusion formule ses premières critiquent à l’endroit du gouvernement
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