La journée mondiale de lutte contre la drogue célébrée en Haïti

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Les progrès réalisés par Haïti dans la lutte contre la drogue ces derniers mois sont encourageants. La remarque a été faite par le président en exercice du Mini-Groupe de Dublin pour Haïti le mardi 26 juin à l’Ecole de la Magistrature. L’Ambassadeur français à Port-au-Prince note la volonté des autorités haïtiennes de lutter contre la drogue. Toutefois, Yves Gaudeuil estime qu’il reste beaucoup à faire dans ce domaine. Aussi, encourage t-il Haïti à créer une structure de coordination interministérielle en matière de lutte contre les stupéfiants et la toxicomanie. A l’instar des autres pays de la planète, Haïti n’est pas épargné par ce fléau. D’ailleurs, avec une économie de subsistance, une consommation qui gagne du terrain, une force de Police dépourvue de moyens adéquats, Haïti représente une terre de choix pour les trafiquants, a souligné l’Ambassadeur français. Selon Yves Gaudeuil, le problème est tellement préoccupant qu’un Centre moderne de communication sera mis en place dans les prochains jours. L’Ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince , qui a assisté à la cérémonie de lancement du séminaire de Coordination Interministérielle à l’Ecole de la Magistrature, encourage également la mise en place d’une structure de coordination interministérielle de lutte contre la drogue en Haïti. Dans une interview à Radio Métropole, Brian Dean Curran a rappelé que le président haïtien Jean Bertrand Aristide avait pris l’engagement de renforcer la lutte contre la drogue dans sa correspondance en huit (8) points adressée à l’ancien président Bill Clinton. Le lancement officiel du séminaire qui coïncidait avec la célébration de la journée mondiale de lutte contre la drogue, a été l’occasion pour le ministre de la justice de faire valoir son point de vue dans la lutte contre la drogue. Selon Maitre Gary Lissade, la lutte contre les stupéfiants passe par l’éducation, l’information, la création d’emplois, l’éradication de la pauvreté et l’élimination de l’exclusion sociale. En ce sens, dit-il , il faut créer une synergie entre tous les secteurs impliqués dans la lutte contre la drogue. Les agents douaniers, les policiers, les garde-côtes et les juges qui participent au stage de formation de cinq (5) jours à l’Ecole de la Magistrature sont appelés à réfléchir sur la problématique de la drogue en Haïti et les difficultés rencontrées dans la lutte contre ce fléau. Leurs recommandations seront prises en compte par le Ministère de la Justice et le Mini-Groupe de Dublin pour Haïti.

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