La justice appelée à se prononcer sur la crise à l’université

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La Cour d’Appel de Port-au-Prince n’a pas entendu , le mardi 29 octobre 2002, l’affaire opposant le Conseil Exécutif de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH) au Comité Inter Faculté (CIF) et le ministère de l’Education Nationale . Le conseil dirigé par Pierre Marie Paquiot conteste la décision du Tribunal des Référés d’autoriser le minsitère de l’éducation à nommer une nouvelle commission à la tête de l’université. Après environ deux heures de retard dû à une audience à la Cour d’Appel , la séance a été renvoyée à la huitaine . Cette décision des juges de la Cour d’Appel fait suite à une requête des avocats , du CIF et du ministère de l’éducation nationale qui ont évoqué notamment des problèmes de santé . Selon l’appelant ,le motif évoqué par les intimés est sérieux et prend le dessus sur les prescrits de la loi qui font de cette affaire une urgence . Maitre Aviol Fleurant reste convaincu que dans huit (8) jours , la Cour d’Appel cassera la décision du Tribunal des Référés. L’homme de loi rappelle qu’en vertu , des articles 200 et 200-1 de la Constitution de 1987 , il relève de la compétence de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif de traiter le différent entre les étudiants et le conseil élu sortant de l’UEH. Cette approche est partagée par les membres de la Fédération des Etudiants Universitaires ( FEU) qui soutiennent que la décision du juge des référés perturbe le bon fonctionnement de l’université. Durant l’été, des étudiants du CIF hostiles au recteur Pierre Marie Paquiot avaient pris de force le local du Rectorat , organisé une grève de la faim puis porté plainte devant la justice pour rendre caduc le conseil exécutif sortant. Cette requête ,agréée le 26 juillet 2002 par le Tribunal des Référés, a été utilisée par le ministère de l’éducation nationale pour nommer une commission provisoire à la tête du rectorat. Depuis, un bras de fer s’est déclaré entre le gouvernement, le CIF et le Conseil de l’Université appuyé par le front de défense de l’autonomie de l’UEH.

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