L’affaire Louis Jodel Chamblain a été entendue, le lundi 16 mai 2005, au Tribunal Civil de Port-au-Prince. Lors de cette audition, les avocats du détenu ont réclamé sa libération suite au récent arrêt rendu par la Cour de Cassation en ce qui a trait au procès du massacre Raboteau. Ils ont dénoncé le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince qui refuse d’ordonner l’élargissement du prévenu en raison du dossier de l’incendie à Cité Soleil de décembre 1993 sous le régime militaire. Le doyen du Tribunal Civil de Port-au-Prince annonce que la justice rendra une décision dans l’affaire Chambelain dans une semaine suite à cette action introduite par Stanley Gaston, l’avocat de l’ancien numéro 2 de l’organisation paramilitaire, Fraph et ex –dirigeant des rebelles au régime lavalas. La Cour de Cassation avait cassé la semaine dernière les décisions de justice rendues dans le cadre du procès de Raboteau, tenu en novembre 2000. Selon des juristes chevronnés, cette décision n’est pas applicable à Louis Jodel Chamblain qui avait été condamné par contumace dans ce procès. De leurs côtés, les organisations de défense des droits humains demandent aux autorités de mettre tout en oeuvre pour la tenue d’un nouveau procès du massacre de Raboteau. Le 22 avril 1994, plusieurs personnes ont été tuées à Raboteau aux Gonaïves par des militaires et paramilitaires durant la période du coup d’Etat de 1991.
La justice se prononce bientôt sur le cas de Louis Jodel Chamblain
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