La Cour d’Appel de Port-au-Prince a renvoyé à la huitaine l’audience sur le dossier de l’assassinat par balle de l’ancien député de Port-Salut , Jean Hubert Feuillé, le 7 novembre 1995 , à Turgeau ( Port-au-Prince) . Au cours de la brève audition du jeudi 12 juin 2002, la défense de la famille Feuillé a mis l’accent sur les failles contenues dans le dossier qui mérite , selon elle, de retourner au Tribunal de Première Instance. Le frère de la victime , le sénateur Yvon Feuillé, présent à la séance , s’est félicité de la décision de la Cour . L’avocat de l’accusé principal ,Benoit Laguerre, soutient que le Tribunal a agi dans le sens de la loi. M. Samuel Madistin estime que cette décision peut aider les parties à s’accorder sur les lacunes de l’ordonnance du Cabinet d’Instruction. L’homme de loi souhaite que la Cour d’Appel casse l’ordonnance en raison de ses nombreuses failles. Le 12 mai dernier, le sénateur Lavalas Yvon Feuillé a dénoncé l’ordonnance rendue par le juge d’instruction en charge de l’enquête sur l’assassinat de son frère. Le parlementaire du 21 mai avait annoncé qu’il allait faire appel de la décision du magistrat pour que justice soit rendue . Yvon Feuillé avait critiqué des vices de forme dans le document sur des questions essentielles telles l’identification d’un des présumés auteurs et le témoignage de la partie civile . En ce sens , le sénateur du Sud-Est avait révélé que le juge instructeur a pointé l’ex-député Benoit Laguerre et un ancien ministre de l’intérieur et de la défense dans le meurtre . Cet ex-ministre Lavalas qui n’a pas été identifié dans l’ordonnance est l’ancien général Wilthan Lhérisson , avait affirmé Yvon Feuillé. Le parlementaire avait ajouté qu’un conflit terrien serait à la base du malentendu entre les deux( 2) hommes. De plus , M. Feuillé avait précisé que son frère s’était fait des ennemis parce que , d’une part , il était en faveur de la récupération des trois (3) ans passés en exil par le président Aristide et d’autre part, il enquêtait sur des gens au sein du Pouvoir qui donnaient des coups bas au Chef de l’Etat. D’un autre côté, le sénateur Lavalas avait critiqué le juge d’instruction qui ne l’a appelé à aucun moment pour entendre sa plainte . Yvon Feuillé avait également noté que le magistrat n’a pas auditionné l’ex-député Gabriel Fortuné qui a été également victime lors de l’attentat . M. Feuillé avait indiqué que M. Fortuné a refusé à deux (2) reprises de répondre à une convocation mais soutient que la justice peut le contraindre à collaborer. Gabriel Fortuné , aujourd’hui responsable de l’Opposition dans le Sud, a été grièvement blessé lors de cette attaque. A l’époque , dans des interviews accordées à la presse, il avait indiqué que les auteurs du meurtre de son collègue, Jean Hubert Feuillé , ancien garde du corps du Président Aristide ,devaient être recherchés au Palais National.
La justice tarde à se prononcer sur l’affaire Hubert Feuillé
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