Restitution : la PAPDA émet des réserves sur l’approche gouvernementale

La Plate-Forme Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) maintient sa mobilisation en faveur de l’annulation de la dette externe des pays pauvres . Toutefois , la PAPDA est très critique vis-à-vis de la gestion de la question de la restitution par le Pouvoir Lavalas . L’Organisation va même jusqu’à parler de contradiction dans l’action gouvernementale . C’est de notériété publique, depuis le 7 avril 2003, que le développement d’Haïti, pour Lavalas, passe par la restitution de 21 milliards de dollars américains par la France en compensation de la dette de l’Indépendance. Jusqu’au 6 avril, le Pouvoir misait tout sur les 500 millions de dollars d’aide des bailleurs de fonds internationaux gelés en attendant le dégel de la crise politique. C’est ce que Camille Charlmers considère comme une « politique irresponsable » qui ,selon le dirigeant de la PAPDA, mérite d’être rectifiée. Les priorités de l’heure, aux yeux de Camille Charlmers, demeurent l’alphabétisation, la santé publique, l’assainissement, la maîtrise de l’eau et de l’espace public. D’où la nécessité, selon le dirigeant de la PAPDA , de poser ce qu’il a appelé le problème de la direction de l’Etat dans le sens, dit-il, de la majorité du peuple haïtien. Parlant d’institutions financières internationales et multinationales, rapidement vient l’exemple de l’accord SMP récemment paraphé entre le gouvernement haïtien et le fonds monétaire international. Pour un gouvernement qui fait de la restitution son cheval de bataille, Camille Charlmers parle de contradiction flagrante. Camille Charlmers évitera de se positionner par rapport à la démarche du gouvernement pour la restitution des 21 milliards. Mais , il continue de plaider en faveur de l’annulation de la dette des pays du tiers monde. Pour cela, le dirigeant de la PAPDA appelle à la solidarité entre pays pauvres, comme si toute démarche isolée risque d’être vouée à l’échec.

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