Le Parti Konvansyon Inite Demokratik (KID) continue de dénoncer la détention au Pénitencier National de ses militants arrêtés depuis le début du mois de février dernier. La formation politique dirigée par Evans Paul s’est adressée au doyen du Tribunal Civil de Port-au-Prince pour lui demander de faire respecter l’ordonnance de libération en faveur des détenus. Dans cette lettre à Lise Pierre Pierre, les dirigeants de la “ Konfederasyon Inite Demokratik” (KID) dénoncent ce qu’ils appellent le caractère illégal et arbitraire de la détention des membres de cette organisation politique. Deux mois depuis l’arrestation des huit (8) militants de la KID, les chefs d’accusation n’ont toujours pas été élucidés car ceux retenus par les autorités judiciaires sont faux et fantaisistes, soutient le secrétaire exécutif de la KID, Francisco Altide. Les dirigeants du parti ont tenu à rappeler au doyen Lise Pierre Pierre le non respect de l’ordonnance de mise en liberté du 18 février 2002 qu’elle avait rendue en faveur de ces prisonniers. Toujours selon cette correspondance , les prisonniers des 8 et 9 février auraient été appréhendés à cause de leur appartenance à la Convergence Démocratique. La KID exhorte le doyen du Tribunal Civil de Port-au-Prince à respecter ses engagements envers les judiciables en toute équité. Les dirigeants de cette formation politique de l’Opposition ont également dénoncé le non respect des droits des détenus au Pénitencier National. Les huit (8) militants de la » Konvansyon Inite Demokratik » vivent dans des conditions inhumaines, souligne Francisco Alcide. L’un d’entre eux , Nazaine Mersidieu, serait même malade et n’aurait pas accès à des soins de santé adéquats. Après deux mois de détention de ses militants, le parti de Evans Paul a lancé un ultimatum aux autorités judiciaires. Les 8 et 9 février derniers, la Police Nationale d’Haiti (PNH) avait procédé à l’arrestation d’environ d’une quinzaine de personnes dont onze (11) militants de la KID et un journaliste de Radio Magik Stéréo, Genet Morin . Ces arrestations ont été effectuées notamment dans la zone de Pernier, de la Rue Lamarre et à Christ-Roi (Port-au-Prince) . Dans un premier temps, les chefs d’accusation retenus étaient “complot contre la sûreté de l’Etat” avant d’être transformés en association de malfaiteurs et de participation dans des actes de kidnapping. Six (6) des détenus dont le journaliste de Magik Stéréo, ont été libérés et le dossier des huit (8) autres a été acheminé au Cabinet d’instruction. L’ancien député Jean Mandenave, Nazaire Mersidieu, Etienne Pierre, Valéry Weegens Belacy, Bernacle Fleurilus, Okenne Jean, Roosevelt Milien et Felix Charles, tous des militants de la KID sont depuis gardés au Pénitencier National.
La KID continue de réclamer la libération de ses membres
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