Le président de la République , Jean Bertrand Aristide, dénonce les corrompus qui entravent l’action de son gouvernement. En visite dans le Nord, le 7 avril 2002, M. Aristide s’en est également pris au système judiciaire qui tolère l’impunité. Le chef de l’Etat fait ses critiques à un moment où le pouvoir peine à donner des résultats. Visiblement exaspéré, Jean Bertrand Aristide , semble vouloir dire à qui veut l’entendre et comprendre que c’en est assez voire que c’en est trop, on en a assez de l’impunité et de la corruption. Le chef de l’Etat a choisi le Nord, » le département géographique de l’orgueuil » pour admettre d’une part que la corruption gangrène l’administration publique Lavalas , d’autre part, que l’impunité règne et qu’enfin l’appareil judiciaire est en état de dysfonctionnement. Le président du 26 novembre qui semble également vouloir refaire l’image de son parti éclaboussé par de nombreux scandales hausse et durcit le ton à la manière de 1991, en tentant de redéfinir le concept “Lavalas”. A part ses coups de griffes contre la communauté internationale qui continue, selon lui, de punir son régime en raison de la longue crise, le chef de l’Etat s’en est pris directement à ses pairs lavalassiens corrompus pour leur rappeler qu’il n’entend plus tolérer de tels agissements. Le message qu’il veut véhiculer est d’importance eu égard au contexte socio-politique haïtien. Certes, relèvent certains commentateurs politiques, dénoncer ces pratiques constitue un pas mais le président qui affirme ne pas vouloir interférer dans le travail des autres pouvoirs de l’Etat s’est gardé de révéler les mesures que l’Exécutif compte adopter pour freiner la corruption, permettre que justice règne et éradiquer l’impunité du système judiciaire. De la parole aux actes , le pas n’est toujours pas franchi depuis le discours d’investiture du 7 février 2001, constatent plus d’un .
Jean Bertrand Aristide déclare la guerre à la corruption sans définir son plan de bataille
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