La Mairie et la Capitale en très mauvais état à la veille des festivités de 2004

Nous sommes à moins de 90 jours de la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti. Des projets visant à marquer cet évènement sont annoncés notamment par les responsables de la Mairie de Port-au-Prince. Mais, le bâtiment de cette importante institution se trouve dans un état de délabrement extrême. Le beau bâtiment logeant la Mairie de la capitale depuis des décennies n’est plus que l’ombre de lui-même. Que l’on sache, cet édifice n’a jamais fait l’objet d’une attaque dévastatrice. Mais de loin comme de près, on peut constater l’état de délabrement extrême de ce site, l’un des plus importants de la capitale après le Palais National et le Palais de Justice. Pourtant, il y a un personnel en place, un maire qui y siège tous les jours. Pas plus tard, jeudi 2 octobre 2003, Yves Médard alias Rassoul Labuchin était en réunion de travail avec ses collaborateurs à l’étage. Certainement, M. Médard a gravi l’escalier disloqué et le plancher pourri qui conduisent à son cabinet. Il est conseillé à tout un chacun de ne pas toucher à une seule fenêtre au risque de provoquer son écroulement. A l’extérieur, le bâtiment offre un spectacle horrible. Une clôture non sécurisée, des poubelles ça et là, des montagnes de boues à chaque coin, des toilettes malentretenues et pour compléter ce décor malsain, des immondices prennent place. Un employé de la Mairie depui plus de 20 ans ne cache pas sa déception. Ce qui frappe le plus ce citoyen, c’est le comportement des actuels responsables de la Municipalité qui ne se gènent pas d’annoncer des projets par ci par là. Apparemment, aucun de ces projets ne concerne la première maison d’accueil de la ville. Pour preuve, des investissements importants ont été consentis pour transformer la Place d’Italie en un beau et vaste espace. Mais, pas un sou pour élever le bâtiment de l’administration communale à l’échelle de cette place publique. Un vieillard qui dit accorder une importance particulière à la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance se fait du souci. Le processus de délabrement des locaux de la marie de Port-au-Prince ne date pas d’hier. Mais la politique du laisser-aller généralisé est récente. Pire, cette administration vit une crise permanente. Conflit entre groupes opposés, manifestations répétées des membres de la voirie pour réclamer leurs salaires et de meilleures conditions de travail. Comme conséquence, la capitale est livrée à elle-même dans l’ insalubrité totale.

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