Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a lancé , le mardi 11 mars 2003, la revue 2002 sur la situation économique et sociale en Haiti . Cette nouvelle édition souligne notamment les effets pervers de la mauvaise gouvernance sur la vie économique du pays. Déjà les ménages sont désespérés , le secteur des affaires est à bout de souffle , l’économie nationale est vulnérable par rapport à la globalisation des échanges . Comme conséquences immédiates , souligne le bilan 2002 du PNUD, la carence de services de base et l’amplification d’anticipations sont susceptibles de provoquer une détérioration de la situation générale du pays. Parallèlement, la production locale en agonie fragilise notre économie totalement dépendante de l’extérieur. De plus, le maigres rentrées de l’Etat seraient utilisées de façon inefficiente . Ce qui a occasionné un déficit chronique avoisinnant déjà les deux (2) milliards de gourdes pour les cinq (5) premiers mois de l’exercice fiscal. Il revient en partie aux autorités haitiennes d’appliquer les règles de la bonne gouvernance pour assainir les finances publiques ,plaide l’économiste en chef du PNUD/Haiti, Philippe Rouzier. L’Etat en retard de phase par rapport à la globalisation des échanges ou encore la libéralisation des marchés tarde à jouer son rôle de stimulateur du développement humain durable , poursuit M. Rouzier. Ce dernier souligne également les efforts du secteur privé dans la lutte contre la pauvreté – des efforts qui , en raison de la gravité de la situation , sont loin d’améliorer les conditions de vie de la population. D’où la nécessité de poursuivre avec le plaidoyer pour un développement durable en Haiti. Pour le représentant résident a.i. du PNUD en Haiti, Diene Keïta , il faut aller au delà des constats. Mme Keïta croit qu’il faut initier un véritable dialogue national pour débattre et proposer des solutions afin de sortir le pays de cette situation de pauvreté grandissante. Le président de l’Association des Economistes Haitiens (AEH), Henry Bazin, qui a également participé à l’élaboration de la revue du PNUD sur la situation économique et sociale d’Haiti en 2002, s’est dit prêt à participer à tout effort de réflexion devant relancer l’économie nationale pour un développement humain durable. Le bilan 2002 sur la situation économique et sociale d’Haiti est la quatrième édition du PNUD dans le cadre de son plaidoyer en faveur du développement durable en Haiti . La cérémonie de lancement s’est déroulée au local du PNUD en présence notamment du ministre de la planification Paul Duret et des représentants d’agences de la communauté internationale.
La mauvaise gouvernance, responsable de la dégradation des conditions de vie des haitiens, selon le PNUD
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