La multiplication des manifestations de l’Opposition à Port-au-Prince et en province , source de préoccupation pour le Pouvoir Lavalas

Prétextant l’usure des forces de police, le régime du Président Aristide tente de limiter la fréquence des marches appelant au départ du Chef de l’Etat. Le ministre de l’Intérieur et le secrétaire d’Etat à la sécurité avaient la mission d’informer le public , le 27 janvier 2004, à l’occasion du « Mardi de la Presse ». Jocelerme Privert et Jean Gérard Dubreuil,invités du 56e « Mardi de la Presse », ont rappelé que le gouvernement a pour devoir de garantir le bon déroulement de la Société.Dans ce cadre,le ministre Privert estime que l’organisation des manifestations relève de la gestion de l’Etat. Jocelerme Privert fait mention du décret du 23 juillet 1987 du gouvernement militaire de Henry Namphy en ce qui concerne la tenue de tout mouvement ou rassemblement pacifique sur la voie publique. De l’avis du ministre de l’Intérieur et des collectivités territoriales,cette disposition n’est pas toujours respectée par les organisateurs. Pour Jean Gérard Dubreuil,l’organisation des manifestations quasi-quotidiennes dans le pays est un phénomène nouveau. M. Dubreuil a même déclaré qu’il ne devait pas y avoir de manifestations , le 1er janvier , jour de l’Indépendance Nationale comme cela a été le cas ,cette année, pour la première fois dans l’histoire du pays. Le secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique indique que la mission de la Police ne vise pas seulement à assurer le bon déroulement des manifestations . M. Dubreuil soutient que les policiers sont essouflés. En dépit des sévères mises en garde lancées par le gouvernement, la mobilisation contre le président Aristide poursuit son cours.Et,les autorités actuelles semblent décidées à appliquer une mesure qu’elles avaient elles-mêmes dénoncée lors de la tumultueuse période du ‘’Rache Manyòk’’ en été 1987.

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