Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) tire la sonnette d’alarme en ce qui a trait à la crise au sein de l’institution policière.
Dans son dernier rapport le RNDDH fait état d’une véritable dislocation de la chaîne de commandement. Dans certains commissariats, les policiers ne reçoivent plus d’ordre de leur supérieurs immédiats ni de leur supérieurs hiérarchiques, révèle Mme Marie Auguste Ducenat.
Des policiers s’évertuent à porter mains fortes à des résidents lors des assauts des gangs, a laissé entendre la responsable de programme au RNDDH. Des actions type mercenariat sont également enregistrées. La police est pourrie, a lancé Mme Ducenat se référant aux relations qu’entretiennent des policiers avec des gangs.
Face à cette d’échéance de nombreux policiers, interrogés par l’organisme des droits humains, appellent à la reprise du processus de vetting afin d’épurer la PNH.
Les conditions de travail et de sécurité se sont dégradées entre 2015 et 2024. 37% des policiers assassinés l’ont été sous le mandat de Frantz Elbe. Pire 81% des attaques contre les infrastructures policières (55) ont été recensées sous le mandat de M. Elbe.
Le rapport tient compte également des conditions de travail des policiers. 65% d’entre eux soutiennent qu’ils travaillent dans des commissariats sales sans sanitaires.
De plus ils dénoncent une mauvaise distribution des primes de risque et des retards dans le renflouement de la carte de débit.
Par ailleurs, 92 % des policiers expriment leur insatisfaction en ce qui a trait au salaire.
LLM / radio Métropole Haïti