Ancienne porte parole et inspectrice générale en chef de la police nationale, Jessy Cameau Coicou dénonce une politisation de l’institution policière. Intervenant à l’émission Metropolis, Mme Coicou a révélé que les autorités ont refusé d’utiliser certaines informations recueillies dans le cadre du dispositif sécuritaire. » J’avais mis en place un réseau d’informateurs mais les informations n’étaient pas bien utilisées sinon on aurait déjà obtenu des résultats probants dans le domaine sécuritaire », ajoute t-elle. » Il y a une lutte pour le pouvoir et non pour rétablir le climat sécuritaire « , selon madame Coicou pour qui la PNH est loin d’être impartiale au service de la communauté. De plus, Jessy Cameau Coicou dénonce le comportement du secrétaire d’état à la sécurité publique, Luc Eucher Joseph, qui l’avait demis de son poste sans aucun motif. » Le secrétaire d’état m’a convoqué dans le bureau du directeur général de la PNH et m’a dit j’ai décidé de vous limoger », explique t-elle. Madame Coicou souligne avoir demandé une mise en disponibilité de l’institution policière parce qu’elle se considérait comme un élément gênant.Elle se réjouit d’avoir, durant son passage à l’inspection générale, contribué à la mise en place du vetting avec la Minustah précisant que son travail n’a jamais été évalué par ses supérieurs hiérarchiques. Contacté par radio Métropole, le secrétaire d’état à la sécurité publique, Luc Eucher Joseph, s’est refusé à tout commentaires sur le sujet.De son coté, le directeur général de la PNH, Mario Andrésol, rejette les allégations de madame Coicou, mettant l’accent sur la neutralité de la PNH. Tout en qualifiant ces déclarations de tardives, le chef de la police regrette que Madame Coicou n’avait pas su dénoncer ces écarts alors qu’elle était à son poste. » Nous travaillons de manière technique », lance M. Andrésol pour qui des preuves sont nécessaires dans le cadre de telles accusations.
La police est politisée selon Jessy Cameau Coicou
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