Des policiers considèrent le départ du chef lavalas, Jean Bertrand Aristide, comme une délivrance pour la Police Nationale d’Haïti (PNH). Ils expliquent que les mains invisibles de Monsieur Aristide qui contrôlaient l’institution, les empêchaient d’exercer en toute conscience leur métier. Ces policiers qui avaient, jusqu’ici, gardé un profil bas dans le dossier de la politisation de la PNH, font aujourd’hui des révélations sur ce qu’ils ont vu et vécu sous le régime lavalas. Ils affirment que le départ de M. Aristide représente pour eux un « ouf de soulagement ». Bon nombre d’entre eux exhortent les nouveaux dirigeants du pays et de la police à rompre avec le passé afin de permettre à l’institution de jouer son vrai rôle qui est de « protéger et servir ». Selon des policiers, un traitement de second rang leur était réservé et ils n’avaient aucune marge de manœuvre par rapport à des « chimères » lavalas lourdement armés qui terrorisaient la population. Cette pratique, dénoncent-ils, n’était pas différente durant le passage de l’ancien président lavalas René Préval. Ils se réjouissent de la chute du régime Lavalas qui, selon eux, va permettre à la Police Nationale de redorer son blason. Par ailleurs, les membres du Front de la Libération Nationale plaident, une nouvelle fois, en faveur de la réhabilitation des Forces Armées d’Haiti . L’état major du Front conduit par Guy Philippe qui a visité la région du Sud-Est sur l’invitation des militaires démobilisés croit nécessaire la constitution d’une armée professionnelle dans le pays . Les membres du Front souhaitent également qu’une campagne de sensibilisation accompagne le processus de désarmement.
La Police Nationale est désormais libre de remplir sa mission, affirment des agents
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