La presse de plus en plus en difficulté …

L’Association des Journalistes Haitiens (AJH) a recensé , jusqu’au 2 décembre ,soixante quatre (64) cas d’agression contre des journalistes pour l’année 2002. La majorité de ces attaques soit 35 ont été perpétrés par des membres d’Organisations Populaires (OP) proches du Pouvoir , dix-huit (18) par la Police Nationale d’Haiti (PNH) , deux (2) par l’Opposition . De plus, vingt (20) journalistes se sont exilés fuyant les menaces et les pressions et actuellement sept (7) journalistes travaillant aux Gonaives sont dans le maquis . Ces confrères de la Cité de l’Indépendance fuient, depuis environ deux (2) semaines, la terreur instaurée par les membres de l’organisation populaire dénommée ” Armée Cannibale “ dirigée par le fugitif, Amiot Métayer plus de deux (2) semaines . Ils ont trouvé refuge à Port-au-Prince où ils sont ,pour l’heure en difficulté, de se loger ou de répondre à certains besoins primaires . Parallèlement, l’Association des Journalistes Haitiens (AJH) , Reporters Sans Frontières (RSF) et le Réseau Damoclès ont dressé un bilan négatif de l’action des autorités judiciaires, un an après l’assassinat du journaliste Brignol Lindor . Dans un texte publié , le lundi 2 décembre 2002 , ces organisations de défense de la liberté de la presse ont dénoncé le parti-pris qui entoure l’enquête et envisagent de présenter le dossier à la Commission Interaméricainde des de l’Homme (CIDH) . En étudiant la possibilité d’un recours devant la CIDH , Reporters sans Frontières , le Réseau Damoclès et l’AJH réagissent à l’ordonnance de clôture de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Brignol Lindor qui met hors de cause le principal instigateur de cet assassinat en l’occurrence Dumay Bony qui ,rappellent les trois (3) organisations , avait appelé le 30 novembre 2001 à l’application de la formule “ zéro tolérance “ à l’encontre “ du terroriste Brignol Lindor “ . Selon ces organisations, cette déclaration a été interprètée par tous comme un appel au meurtre sauf par la justice . Une consigne du Président Jean Bertrand Aristide adressée quelques mois plutôt à la Police Nationale d’Haiti (PNH) pour le traitement des délinquants constitue une légitimation implicite du lynchage , indiquent Reporters Sans Frontières , le Réseau Damoclès et l’Ajh qui déplorent le fait que le juge Fritzner Duclair , chargé d’instruire le dossier ait rendu son ordonnance le 16 septembre dernier sans inculper l’ex- maire adjoint ,Dumay Bony. Les organisations de presse soulignent que les autorités haitiennes avaient indiqué dans un rapport à l’OEA dans lequel elles avaient affirmé que dix (10) personnes ont été inculpées dans le cadre de cette affaire et parmi lesquelles deux sont incarcérées . RSF , Réseau Damoclès et l’AJH dénoncent le refus des autorités pénitentiaires de faire comparaitre par devant la justice Maxi Zéphir détenu à la Prison Centrale pour être entendu sur sa participation présumée au meurtre de Brignol Lindor . Les trois orgnisations font remarquer qu’un an après l’assassinat de Lindor , l’impunité reste la règle .Une impunité qui est élevée au rang de stratégie pour créer un climat de terreur et réduire la presse au silence dénoncent ,Robert Ménard et Guyler C.Delva . La Fédération Haitienne de la Presse ( FHP) dénonce également l’impunité qui entoure l’assassinat de Brignol Lindor.

Publicité