La pression s’accentue sur les protagonistes haïtiens pour qu’ils retournent à la table des négociations. La Convergence tente de se défaire de l’étreinte de la crise en organisant une séance de réflexion cette semaine. Lafanmi Lavalas applaudit mais on n’est pas encore dans le concrêt. A environ une année de crise et de protestation, la lassitude saute aux yeux. On s’impatiente, il faudrait en finir dit-on. Des émissaires internationaux ont essuyé des échecs cuisants dans la crise et la Communauté Internationale parait elle aussi en avoir assez. Des haïtiens à bout de souffle se demandent à qui peut profiter cette longue crise. Les protagonistes se rejettent la responsabilité constamment et l’ intégration des dernières semaines a été qui doit faire le premier pas dans l’intérêt du pays?. L’ambassadeur américain en Haïti Brian Dean Curren avait, il y a une semaine, fixé la responsabilité de tous les secteurs et le rôle que chaque acteur devait jouer pour résoudre la crise. Le diplomate avait même indiqué qu’il revient au parti du Président Aristide de faire le premier pas tout en suggérant à la Société Civile de produire des recommandations à la limite du possible. Mais, officiellement c’est la Convergence Démocratique qui fait le premier pas. Le regroupement de partis de l’Opposition dit vouloir trouver une solution à l’haïtienne et annonce des démarches en ce sens. La tenue d’une réunion de réflexion cette semaine à Port-au-Prince est annoncée. Le message est bien accueilli par Lafanmi Lavalas et Jonas Petit, porte-parole du parti de Jean Bertrand Aristide, déclare attendre l’invitation de la Convergence dans la perspective d’une reprise des pourparlers. Lafanmi Lavalas déclare encourager toute initiative visant une solution à travers le dialogue. Des deux côtés on témoigne de la volonté qui pourrait augurer un dénouement à la crise. Mais cette même volonté était également manifeste en février à El Rancho. Des observateurs ont encore en mémoire l’échec du 6 février 2001 et pour l’occasion chacun rejetait sur l’autre la responsabilité. Dans l’intervalle quel sera à nouveau le rôle de la Société Civile ?. Texte de Wendell Théodore.
La pression s’accentue sur les protagonistes de la crise
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