Le régime lavalas et l’opposition sont à couteaux tirés depuis le scrutin législatif du 21 mai 2000. Le climat de tension qui s’est installé paralyse l’ensemble des activités de la vie nationale. Le Peuple est inquiet pour son avenir. Pendant combien de temps encore la majorité de la population résistera t-elle à cette crise politique qui affecte les secteurs vitaux du pays, s’interroge t-on. Nul ne sait, d’autant que le destin de la première République noire ne semble plus entre les mains de nos dirigeants et hommes politiques, dirait-on. Le peuple livré à lui même assiste impuissant à un duel entre Lavalas et la Convergence. Les protagonistes sont peut-être à l’abri de la grave crise économique qui frappe de plein fouet les démunis des bidonvilles . Le dilatoire et le cynisme politiques alimentent toute sorte de frustration dans la Société haïtienne. Depuis quelques temps, les appels en faveur d’un compromis fusent de partout. Les dirigeants de l’Eglise Catholique et Protestante, les intellectuels et autres personnalités importantes du pays lancent des cris d’alarme. Le pays se meurt à petits feux sous le regard de la Communauté Internationale. Les diplomates des pays dit amis d’Haïti paraissent fatigués par la persistance de la crise. Ils ont à plusieurs reprises suggéré aux protagonistes la voie de sortie de crise. Haïti qui vient récemment de subir l’embargo économique contre le régime militaire de Raoul Cédras n’apparait pas du tout pressée à voir le bout du tunel. « On arrivera à franchir le cap 2004, l’autre rendez-vous avec l’histoire pour une Haïti prospère, dit-on maintenant dans les milieux lavalassiens. Entre temps, la crise demeure et l’International laisse la balle dans les pieds des partis en conflit. Aux haïtiens donc de trouver une solution à la crise née du scrutin législatif du 21 mai. Pour l’instant, la Communauté Internationale déclare ne pas disposer de formule de résolution de crise politique et spécifiquement pour Haïti, un cas d’espèce. Cette crise est pluridimensionnelle car elle affecte en profondeur l’économie nationale et le fonctionnement même de la société. Texte de Cossy Roosevelt.
Persistance de la crise:la population est inquiete
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