La prise de position de la fédération protestante divise la classe politique

Le député contesté de Port-au-Prince , Simpson Libérus, s’en prend à la Fédération Protestante d’Haiti (FPH) qui a demandé au Président Jean Bertrand Aristide de faire un choix entre l’application de la Résolution 822 ou la démission en vue de la réalisation d’élections générales en 2004. Pour l’influent parlementaire Lavalas, cette prise de positon entre dans le cadre d’un vaste complot visant à renverser le régime du Président Jean-Bertrand Aristide. Simpson Libérus va plus loin en assimilant la Fédération Protestante d’Haiti à une association qui ne croit pas dans les valeurs religieuses . Le Parti Démocrate Haitien (PADHEM) applaudit la prise de position de la FPH qui demande au chef de l’Etat d’agir pour débloquer le pays. Selon le responsable du PADHEM , Claire Lydie Parent , la situation est aujourd’hui intenable, il faut délivrer le pays du chaos dans lequel l’ont installé les lavalassiens . Parallèlement, le dirigeant de l’une des branches du Parti Démocrate Chrétien Haitien (PDCH) , Osner Févry, invite les protestants à agir. M. Févry indique que la bible recommande aux chrétiens non seulement de prier mais aussi d’agir. Dans ce cadre , le dirigeant politique , de confession protestante, convie la fédération protestante à organiser une marche pacifique pour soutenir ses revendications. En réaction , le secrétaire général de la Fédération Protestante d ‘Haïti (FPH) , Edouard Paultre ,a fait valoir que l’organisation n’est pas un mouvement politique. M. Paultre exhorte la communauté haitienne et l’international à agir pour sauver Haïti. Invité du journal de Radio Métropole de ce mardi 12 août 2003, le responsable religieux soutient que la situation est dramatique à la lumière des révélations d’un ex-employé de la mairie de Cité Soleil sur le destin macabre d’un nouveau né enlevé à l’hôpital général ( en février 2000) et sacrifié par des proches du pouvoir. « C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », déclare Edouard Paultre qui se rappelle qu’ à l’époque de ce dossier scandaleux aucun responsable n’avait démissionné de même que la justice est restée muette. Le dirigeant protestant soutient que la société haitienne a le ras-le-bol de cette situation de crise sur fond de crimes odieux et estime que le pays est à « un moment de vérité ».