La production agricole impactée par les troubles

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Le Réseau d’alerte précoce pour la sécurité alimentaire, Fews net, financé par l’Usaid, dans son dernier rapport, fait état de l’impact négatif des troubles sociopolitiques et des difficultés liées au climat sur la production alimentaire.Dans son dernier rapport Fews net indique que les « précipitations de la troisième décade de mai se sont avérées très favorables au développement des cultures de printemps (haricot et maïs d’avril), de banane, de racines et tubercules (igname, manioc), d’agrumes et aux plantations d’arachide, notamment dans les départements ayant enregistré moins de 40% de précipitations par rapport à la moyenne pendant le mois d’avril et les deux premières décades de mai (le Sud, les Nippes, le Sud-Est et la Grand’Anse).Toutefois, malgré une différence d’environ 20 mm (soit 24%) de précipitations de plus par rapport à la moyenne pendant la troisième décade de mai dans le département des Nippes, particulièrement au niveau des communes d’Anse à Veau, Arnaud, l’Azile, Petit Trou de Nippes et Plaisance du Sud, l’indice de stresse agricole mesuré par le pourcentage de terres cultivées affectées par les faibles précipitations atteint jusqu’à 40%. Dans ces communes, les cultures augurent des récoltes en dessous de la moyenne. En fait, des récoltes de maïs et de haricot noir sont même observées dans certaines zones ayant démarré plus tôt la campagne de printemps, notamment dans la Grand’Anse, les régions montagneuses du Sud et des Nippes.Disponibilité des produits alimentaires : Sur le plan local,la disponibilité est dominée par le haricot, le maïs,actuellement en récolte dans les régions sus citées, labanane, les racines et tubercules, et les produits issus dela cueillette comme l’arbre véritable (notamment dans la Grand’Anse et le Sud), certains fruits (agrumes, mangues) et des cultures maraichères.Dans l’ensemble, les marchés sont bien approvisionnés, pour la plupart, en produits alimentaires importés, comme c’est toujours le cas.Selon Fews net les prix des produits alimentaires de base sont à la hausse, exacerbés par les turbulences politiques et la dépréciation de la gourde par rapport aux devises de nos principaux partenaires commerciaux, le dollar américain et le peso dominicain.Les prix des produits locaux, en particulier le maïs et le pois noir, continuent de croître, bien qu’à un rythme plus faible qu’en février. Le prix du maïs en grain a crû de plus de 4% en moyenne, passant de 131 à 137 gourdes en avril puis de 5% entre avril et mai, soit près de 145 gourdes la marmite de six livres. Pour la même période, le prix du haricot noir a affiché une hausse de plus de 6% en moyenne, la marmite de six livres étant passée de 349,2 gourdes en mars à plus de 371 gourdes en avril et de près de 400 gourdes, soit près de 8% en mai.Quant au prix des produits importés, la tendance reste à la hausse, dans le contexte de la flambée du dollar américain par rapport à la gourde. Le prix du riz importé, après de légères baisses en mars et avril, connait une hausse importante sur tous les marchés, à l’exception de Port-au-Prince. La marmite de six livres est passée de près de 223 gourdes à près de 245 gourdes. LLM / radio Métropole Haïti

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