La question de la restitution ne fait pas l’unanimité au sein de Lavalas

Les sénateurs Lavalas paraissent divisés sur la demande de restitution de la dette de l’Indépendance agitée par le Président Jean Bertrand Aristide, le 7 avril 2003 lors de la commémoration du bicentenaire de la mort de Toussaint Louverture . Lors d’une séance , le mardi 22 avril , les élus contestés ont reconnu la complexité de ce dossier. Tout le débat était axé autour d’un aspect de la question: est-ce une initiative réaliste de réclamer environ 21 milliards de dollars à l’ancienne métropole (France)? Et l’instigateur de ce nouveau souffle dans les discussions n’est autre que Dany Toussaint, de nouveau en siège au Sénat de la République après un recul de près de trois (3) mois des affaires législatives. Comme pour planer au dessus de la mêlée lavalassienne, le sénateur de l’Ouest s’introduit en conseiller dans le débat. Pour M. Toussaint, il ne faut pas prendre l’habitude de mettre la charrue devant les boeufs. Sans ambage, le parlementaire du 21 mai dit qu’il n’a pas confiance dans la démarche du chef de l’Etat. D’autant que le sénateur Toussaint en tant que politicien avisé sait très bien que dans le domaine des relations internationales, la raison du plus fort risque de rester toujours la meilleure. Et dans la peau d’un éclaireur, le sénateur de l’Ouest prévient ses collègues des conséquences d’une telle initiative sur l’avenir des rapports d’Haïti avec d’autres pays dans le monde. Trois (3) semaines depuis la déclaration de Jean Bertrand Aristide, le débat est animé par partisans et opposants au sein du parti au pouvoir. Toujours est-il que la question reste jusqu’ici au stade de discussions alors que la France a déjà dit non à la demande et mis en doute le sérieux du pouvoir Lavalas dans la gestion de l’aide au développement.

Publicité